Sur les chemins noirs (Denis Imbert)
En 2020, Denis Imbert adapte l'essai de Sylvain Tesson sur grand écran "Sur les chemins noirs".
Pour incarner le rôle de l'écrivain à la gueule cassée, on retrouve Jean Dujardin renommé ici Pierre Girard, on se demande bien pourquoi.
On accompagne donc le périple à pieds de Girard depuis le parc du Mercantour pour se reconstruire après une terrible chute de 8 mètres depuis un hôtel parisien.
Après des mois d’hôpital et un corps amoindri, déformé, Girard le grand marcheur et aventurier tente au-delà du dépassement physique d'expier ses fautes, notamment son addiction à l'alcool, partiellement responsable de son accident.
On comprend également sa relation avec Anna (Joséphine Japy) une femme plus jeune qu'il fréquentait avant sa chute.
Durant son périple, Girard pense à sa mère récemment disparu, pleure parfois et écrit surtout beaucoup.
Après quelques moments de découragements, de remise en cause personnelles et rencontres fugaces comme celle de Dylan (Dylan Robert) un jeune randonneur égaré comme lui et passages dans lesquels sa sœur Céline (Iza Higelin) ou son ami Arnaud (Johnatan Zaccai) l'accompagnent, Girard arrive finalement à destination sur les plages du Cotentin.
En conclusion, comme souvent dans l'art, le livre vaut 100 fois mieux que le film, lent, contemplatif et introspectif d'Imbert.
Trop bien portant, barbe taillée, ongles propres, légère cicatrice pour ne pas trop froisser sa belle gueule, Dujardin n'est pas crédible par rapport à l'aspect réel de Tesson, émacié et cabossé par la vie.
Mis à part de beaux paysages surtout en début du film, "Sur les chemins noirs" tourne à vide, notamment lors des rencontres particulièrement superficielles (Dylan "braco" Robert en particulier) ou avec quelques autochtones. Le narcissisme d'une vie parisienne faite d'alcool, de beaux hôtels et de groupies potiches) rend également le personnage finalement peu attirant.
Un film qui fait plouf donc ! Lisez le livre à la place !
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