Massacre à la tronçonneuse (Tobe Hooper)

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Longtemps censuré dans divers pays (France, Angleterre), « Massacre à la tronçonneuse » de Tobe Hooper est un classique sinon LE classique du film d’horreur, sans doute plus connu que le précurseur « La dernière maison sur la droite » de Wes Craven, autre grand classique chroniqué dans ce blog.
Sorti en 1974, « Massacre à la tronçonneuse » raconte la virée de cinq jeunes américains dans une petite ville du Texas.
Sally Hardesty (Marylin Burns) et son frère en fauteuil roulant Franklin (Paul A Partain) entrainent en effet leurs amis Jerry (Allen Danziger), Kirk (William Vail) et Pam (Terry Mc Minn) sur les traces d’une vieille maison autrefois habités par leur famille.
Jeunes et insouciants, ils ne font pas trop attention aux messages de la radio qui annoncent que les autorités recherchent des profanateurs de tombes.
En chemin, ils prennent un auto stoppeur (Edwin Neal) au comportement particulièrement inquiétant.
L’homme dit travailler aux abattoirs et relate avec une joie perverses les exécutions d’animaux.
Sale et ensanglanté, il dérobe le couteau de Franklin pour s’entailler la main et blesse l’handicapé avec un rasoir avant d’être expulsé de force par les jeunes pris de panique.
Après avoir pris demandé leur route auprès d’un gérant de station de service (Jim Siedow), les jeunes grimpent à la maison des Hardesty, une vieille baraque tombant en ruine.
Tandis que Sally montre à Jerry ses souvenirs d’enfance, Kirk et Pam décident d’aller piquer une tête dans un petit lac situé en contrebas de la maison.
Mais Kirk intrigué par le bruit d’un générateur électrique se rend compte que les environs sont habités.
Curieux, il pénètre dans une maison et est brusquement tué d’un coup à la tête par un colosse monstrueux au visage masqué, le fameux Leatherface (Gunnar Hansen).
Impitoyable, Leatherface enlève à son tour Pam et la tue en la suspendant à un croc de boucher.
On comprend alors que l’homme se livre à l’aide d’une tronçonneuse mécanique à de monstrueuses activités d’abatage et de découpe d’animaux et d’hommes dont les innombrables ossements jonchent le sol.
Le reste du groupe se trouve rapidement en danger et malheureusement, Sally se trouve rapidement la seule rescapée de ce massacre.
Terrifiée et poursuivie par l’abominable Leatherface, elle pense trouver refuge chez le vieux pompiste qui s’avère en réalité le père des deux monstres, Leatherface et l’auto stoppeur vicieux.
Il l’attache solidement et la livre à ses fils qui réalisent une horrible mise à scène visant à ce que leur grand père semi cadavérique (John Dugan) visant à la tuer d’un coup violent à la tête.
Sally échappe par miracle à ses bourreaux au final assez maladroits et se trouvent poursuivies par Leatherface et son frère dans la foret.
Blésée, ensanglantée, en état de choc, hurlante, elle court à l’aveuglette et se jette sur une autoroute ou un chauffeur poids lourds écrase par mégarde le frère de Leatherface.
Sally est finalement prise en stop par un pickup qui la sauve in extremis des griffes des tueurs.
En conclusion, « Massacre à la tronçonneuse » n’a en rien usurpé sa réputation de film culte, malsain et mérite d’être interdit au moins de 18 ans tant son ambiance particulièrement éprouvante peut choquer les âmes sensibles.
On retrouve tous les ingrédients du Slasher dans ce film avec la bande de jeunes américains propres sur eux qui se trouve persécutés par des dégénérés consanguins à tendances cannibales incarnant les représentants cauchemardesques de l’Amérique du quart monde, celles des rednecks qui vivent en marge du développement économique des grandes villes florissantes.
Les méchants crées par Hooper sont réellement effrayants, que ce soit la figure de l’invincible tueur au physique de brute épaisse Leatherface (qui sera repris dans « Halloween » de John Carpenter ) ou celles moin spectaculaire mais tout aussi inquiétante d’une famille de déviants nécrophiles.
La violence est donc bel et bien présente dans ce film, avec de scènes de martyr d’une cruauté inouïe ou les êtres humains sont assassinés comme des porcs ou des bœufs.
Cette violence est rehaussée par la musique de Hopper terriblement dépouillée et malsaine qui met immédiatement mal à l’aise le spectateur.
Qu’on aime ou qu’on déteste ce film (tout dépend en réalité de son degré de tolérance à l’horreur), « Massacre à la tronçonneuse » est pour moi le film d’horreur le plus malsain, le plus réaliste et le plus dérangeant de tous les temps et constitue donc un chef d’œuvre du genre.
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