La fureur de vivre (Nicholas Ray)
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Abordons à présent un grand classique du cinéma, « La fureur de vivre » de Nicholas Ray.
Sorti en 1955, « La fureur de vivre » est un film très ancré dans la société de son époque, rappelons le seulement dix années après la fin de la Seconde guerre mondiale.
On y voit Jim Stark (James Dean) un jeune homme en pleine crise de rébellion, sortant tard, buvant beaucoup et conduisant vite.
Jim cherche en réalité à évacuer sa frustration de voir son père Frank (Jim Backus) se comporter comme une lavette et être complètement dominé par son épouse un dragon autoritaire jouée par An Doran.
Sans but professionnel et surtout sans modèle paternel viril, Jim traine dans les rues, se lie d’amitié avec John Crawford dit Platon (Sal Mineo), un autre jeune homme révolté par l’absence de son père, un riche homme d’affaire de New York.
Mais Jim est surtout violemment attiré par Judy (Natalie Wood), une jeune femme également libérée qui fréquente un groupe de jeunes voyous dont le chef Buzz (Corey Allen) se montre clairement comme un rival à leur liaison.
La tension monte alors graduellement entre Jim et Buzz et débouche sur une bataille au couteau à la sortie d’un planétarium.
Jim l’emporte sur son rival, qui furieux de perdre la face devant Judy, le défie lors d’une course automobile face à une falaise abrupte.
Incapable de résister au défi, Jim relève le gant mais le match tourne mal, entrainant la mort de Buzz, qui ne peut sauter de la voiture avant la chute finale.
Très troublé par la mort de son rival, Jim qui ne peut compter sur ses parents dépassés par les évènements, commence d’abord par vouloir se livrer à la police mais se rétracte finalement.
Révoltée comme lui contre la société et l’éducation parentale, Judy se rapproche de lui et le prévient que les autres membres du gang le recherchent pour venger la mort de Buzz.
Malgré ses airs bravaches, Jim se replie avec Judy dans une belle maison abandonnée sur la colline que lui avait indiqué Platon.
Il sont rejoint par ce dernier qui a échappé à une rafle d’un trio de voyous mené par Goon (Dennis Hopper) cherchant à trouver Jim par son intermédiaire.
Ensemble le trio joue aux châtelains et délire dans la splendide villa, s’inventant une vie qu’ils n’auront jamais.
Ils sont pourtant rattrapés par les trois voyous et Platon, poussé à bout par la peur et la colère, sort alors un révolver avec lequel il abat l’un des hommes.
Alertée par les parents de Jim, la police arrive sur les lieux ce qui n’empêche pas Platon de tirer sur les agents chargés de le raisonner.
Jim tente alors une médiation afin de sauver son ami dont la situation est mal engagée.
Il enlève discrètement le chargeur de son arme et espère alors obtenir la reddition pacifique de Platon, qui se fait malheureusement tuer à la sortie du planétarium ou il était retranché.
Après ce drame et la mort triste de Platon, Jim aidé de Judy, se rapproche de ses parents qui promettent de changer leur comportement.
En conclusion, « La fureur de vivre » est un film daté aujourd’hui au niveau du langage un brin risible et des tenues de blousons noirs des années 50 mais contient en lui les composants universels du mal être adolescent.
Ce sont ces composants sublimés par un trio d’acteurs exceptionnels, qui rendent ce film si attachant.
Dean en particulier qui décédera tragiquement quelques mois après la fin du tournage dans un accident de voiture, crève littéralement l’écran par son attitude mêlant dureté, sensualité et sensibilité à fleur de peau.
« La fureur de vivre » reste donc malgré le poids des ans, un classique du cinéma, qui permet de se rendre compte près de 60 ans après du charisme d’un acteur d’exception comme James Dean.
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