Bullhead (Michael R Roskam)
Sorti en 2011, « Bullhead » est un film belge de Michael R Roskam ayant bénéficié d'une aura internationale et même une nomination aux oscars.
Dans la Belgique flamande de Limours, Jacky (Mathias Schoenaerts) est un agriculteur robuste versant avec son oncle Tony dans le trafic d'hormones pour le bétail.
Lorsque celui-ci lui propose de s'associer Mark de Kyper (Sam Louwyck) un gangster flamand, les démons de Jacky se réveillent.
Mal à l'aise, le jeune homme craint des représailles de la police après le meurtre d'un inspecteur enquêtant sur le trafic d'hormones et souhaite rester discret.
Dans le même temps son frère Jean (Kris Cuppens) est victime d'un étrange manège d'échanges de pneus avec les Filipini deux garagistes de Limours, ayant récupéré la voiture du policier assassiné.
Les Filippini deux hommes frustres et limités sont en réalité dépassés par les évènements et se montrent incapables de résoudre ce problème.
Peu à peu on découvre le passé douloureux de Jacky, son émasculation par Bruno , le fils d'un puissant mafieux local, intouchable, le honte et les traitements par injection de testostérone qui ont l'ont doté d'un corps de colosse.
Il rode autour de Lucia (Jeann Dandoy) la sœur de Bruno qui travaille comme parfumeuse puis agresse violemment un de ses amis après une soirée en discothèque. Il tente aussi de se venger directement de Bruno mais le découvre dans un tel état d'handicap qu'il y renonce finalement.
Par le biais de Diederik (Joeren Perceval) son ami d'enfance devenu indicateur, il est prévenu d'une descente de police imminente après avoir remonté la filière via les garagistes et se rend chez Lucia qui apeurée appelle la police.
Menotté, Jacky se débat violemment et finit par recevoir une balle dans le ventre.
En conclusion, « Bullhead » ressemble par moment à un film de Refn mais quatre ou cinq niveaux en dessous.
L'histoire pourrait être intéressante, le cadre original et bien déprimant de la campagne belge en hiver également, mais le rythme lent, l'absence d'action, uniquement ponctuée des crises de violence du personnage principal finissent par lasser.
Surestimé, Schoenaerts et son corps surgonflé par les produits dopants agace par son jeu monolithique et une regard bovin que n'aurait pas renié Vin Diesel.
Autour de lui cela n'est guère mieux, entre garagistes débiles à la limite d'un film des frères Cohen et un Perceval au physique d'avorton surtout remarquable par l'absence de sa présence.
Une déception donc et un film pour moi largement surestime.
A déconseiller si vous ne voulez pas perdre 2h de votre vie !
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