Saints of Los Angeles (Motley crue)

 

 


Après avoir abordé un best of de Motley crue assez inégal et décevant sur la période plus moderne des californiens, c’est avec une certaine défiance que j’ai écouté « Saints of Los Angeles » sorti en 2008 soit huit longues années après un « New tatoo » synonyme de plantage artistique et commercial.

Passé le sympathique choc visuel de sa belle pochette sexy-chic, « Saints of Los Angeles » débute par une courte introduction spectaculaire « LAMF » qui lance « Face down in the dirt » titre musclé et entrainant laissant augurer du meilleur.

Sur sa lancée, « What’s it gonna take » balance furieusement et « Down at the whisky » entretient un bel enthousiasme malgré un niveau sensiblement plus faible.

Motley crue ronronne gentiment sur « Saints of Los Angeles » titre central de facture somme toute quelconque malgré des refrains plus appuyés.

C’est bien avec ce style lourd et emprunté que nos vétérans s’échinent sur « Motherfucker of the year » à courir après leur jeunesse et le fait de ralentir le tempo sur « The animal in me » ne change pas beaucoup la donne.

On appuie sur le turbo avec « Welcome to the machine » qui voit Mick Mars durcir les riffs et Tommy Lee s’activer derrière sa batterie mais ceci ne saurait « Just another psycho » instaurer un inéluctable ennui.

Armé d’un gros son bien encombrant, le Crue enchaine les titres passe partout, « Chicks=trouble » peu recherché, « This ain’t love song » bruyant et bordélique et c’est tout benoitement qu’on se retrouve sans même y prêter attention à la fin de l’album composé de deux titres de qualité « White trash circus » et « Goin’ out swingin » car puissants et directs.

En conclusion, « Saints of Los Angeles » n’est pas en dépit de sa grosse production et sa frappe lourde, un album de qualité.

Motley crue tente certes de coller au gout du jour en modernisant le son mais perd en légèreté et en intensité ce qu’il gagne en lourdeur.

Ensemble homogène taillé dans un seul bloc de fer, « Saints of Los Angeles » ne recèle aucun mauvais titre mais au final très peu de titres majeurs.

Formé de quinquagénaires aujourd’hui bien amorti, Motley crue a perdu ce qui faisait son charme : le coté voyou, fêtard et fun qui lui permettait de sortir quelques tubes incontournables propres à enflammer les parties des années 80.

A réserver donc aux fans indécrottable du gang de LA.

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