Born Free (Kid Rock)
En 2010, soit trois ans après un
« Rock 'n' roll Jesus » 100% country-rock qui lui ouvrait de nouvelles voies et lui donnait accès à un nouveau public, Kid Rock sort
« Born free » à la belle pochette évocatrice : décapotable, cuir, chapeau de cow-boy et flingue à portée de main le
tout dans un paysage des plus champêtres.
Et le morceau éponyme qui introduit
l'album ne semble pas trahir cette nouvelle vibe plus apaisée.
Très à l'aise dans son nouveau
registre, Kid Rock enchaine avec « Slow my roll » gorgée
d'une énergie rythm 'n blues et s'acoquine avec Mary J Blige dans
une première ballade doucement éthérée « Care ».
On poursuit sur le rythme tranquille
d'un écoulement d'une petite rivière à la campagne de « Purple sky »
qui laisse sa place à une nouvelle ballade, cette fois plus convenue « When
it rains ».
Le Kid ne force pas trop son talent sur le
très oubliable « God bless Saturday » puis retrouve sa
bonne vielle copine Sheryl Crow pour on aurait pu s'en douter une
nouvelle ballade mignonnette « Collide » nullement magnifiée par la présence au pinao du maitre Bob Seger.
De copain en copain, arrive ensuite Zac
Brown pour insuffler comme si cela ne suffisait pas encore plus de
groove country sur « Flyin high ».
Gagné par l'endormissement, on peine à
lever une paupière sur « Times like these »
particulièrement soporifique mais l'ex-bad guy parvient encore à
nous toucher au cœur avec le magnifiquement bluesy « Rock
on ».
Haut les cœurs avec « Rock
bottom blues » bon vieux rock 'n' roll enfin plus animé avant
de tomber malheureusement sur une énième ballade « For the
first time » chantée d'une étrange voix de tête.
En conclusion, « Born free »
confirme la nouvelle voie et le style de l'ex mauvais garçon de la
ville devenu un gentil bouseux... exit les provocations rap/metal
pour faire place à une musique plus posée, détendue et profonde.
Kid Rock maitrise bien cet exercice et
« Born free » contient quelques morceaux de choix mais
globalement ce virage vers une musique plus grand public et rentable
aux États-Unis finit par lasser, d'autant plus qu'avec une ballade
larmoyante sur deux titres, le Kid tire à mon sens un peu trop sur
la ficelle de son Stetson.
Reste qu'avec le recul, la
mue musicale de Kid Rock n'en demeure pas moins fascinante.
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