Hands of stone (Johnathan Jakubowicz)
Réalisé par Jonathan Jakubowicz,
« Hands of stone » décrit l'enfance misérable dans les années 60 de Roberto
Duran (Edgar Ramirez) au Panama, petit pays au bord de l'explosion
en raison du conflit l'opposant aux États-Unis pour la gestion du
canal.
Très tôt, Roberto fréquente le
marginal Chaflan (Oscar Jaenada) et s'éduque dans la rue. Il comprend que ses poings
et sa rage seront ses seuls atouts et fait le forcing pour que Plomo
Quinones (Pedro Perez) l'entraine.
L'entraineur, tout d'abord sceptique,
accepte après avoir vu Roberto dérouiller un garçon plus âgé dans
un combat de rue.
Rapidement, le talent de Duran commence
à se faire sentir et sa réputation d'invincibilité lui ouvre les
portes de l'international.
Son manager, Carlos Eleta (Ruben Blade)
parvient à lui faire surmonter sa haine des Américains en raison
d'un père l'ayant abandonné, pour qu'il soit entrainé par Ray
Arcel (Robert de Niro), faiseur de champions blacklisté par la Mafia
pour avoir voulu étendre l'aura de la boxe hors de New-York.
Après quelques tractations délicates
avec Franki Carbo (John Turturro) un des pontes de la Mafia
new-yorkaise, Arcel a l'autorisation d'entrainer bénévolement
Duran.
Les résultats sont détonnant et
celui qu'on appelle l'homme aux mains de pierre devient champion du
monde dans la catégorie poids léger en triomphant de l'Ecossais Ken
Buchanon (John Duddy).
Illettré et flambeur, Duran accepte
soudain au statut de héros national au Panama et devient riche.
Sa femme Felicidad (Ana de Armas) issue
d'un milieu aisé donne naissance à quatre enfants mais Duran doit
défendre son titre face au surdoué Sugar Ray Leonard qui a la
classe de Muhamed Ali.
Duran provoque habilement le champion
en insultant sa femme (Jurnee Smolett-Bell) ce qui fait perdre
contenance à Leonard qui oubliant sa vitesse et son jeu de jambes,
engage un bras de fer physique contre Duran, qu'il perd.
Avec cette victoire, Duran perd contact
avec la réalité et n'a plus réellement envie de boxer.
Il préfère faire la fête avec ses
amis ou en boite de nuit.
Sa vie privée se délite et lorsque
Eleta accepte une revanche avec Leonard sans son autorisation, il
voit rouge.
Trop lourd de 20 kilos, le challenge
semble impossible car le combat est dans trois mois seulement.
Arcel tente une médiation avec Don
King (Reg E Cathey) le manager de Leonard mais celui-ci refuse car il
est engagé avec les plus gros médias américains.
Duran surmonte sa rage et reprend le
chemin de l'entrainement.
Il réussit dans la douleur à perdre
le poids mais cette fois Leonard ne commet pas la même erreur.
Dansant autour de son adversaire, il le
punit et joue même sur l'humiliation d'avoir fait un clin d’œil à
sa femme en conférence de presse.
Affaibli par les régimes yoyo, privé
du combat d'hommes qu'il recherchait, Duran jette l'éponge, ce qui
provoque la colère du public.
Il s'enfonce ensuite dans la
dépression, connait des difficultés conjugales, la mort de son ami
Chanflan puis recroise son père, en réalité d'origine mexicaine,
qu'il ignore superbement.
Parvenant à se ressaisir après
l'assassinat du président du Panama, Duran revient sur le ring avec
l'aide d'Arcel pour le titre de super welters.
Il triomphe de Davey Moore (Israel Isaac Duffus) plus
jeune et plus athlétique et reconquit le titre avec le soutien de Leonard devenu son ami.
En conclusion, « Hands of stone »
m'a permis de mieux connaître la vie et la carrière du flamboyant
Roberto Duran, boxeur latino sorti de la misère à la force de ses
poings.
La prestation d'Edgar Ramirez est
exceptionnelle et l'acteur, plus beau que le Duran original, prend
toute la lumière de sa mâle beauté latina-américaine.
De Niro apporte sa respectabilité et
le film, sans être particulièrement original, passe plutôt bien avec
des scènes de combat particulièrement bien réalisées sous fond
de crise politique Panana-USA.
Du bel ouvrage.
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