Hands of stone (Johnathan Jakubowicz)

Après le hard rock, la boxe avec le biopic sur Roberto Duran « Hands of stone » sorti en 2016.

Réalisé par Jonathan Jakubowicz, « Hands of stone » décrit l'enfance misérable dans les années 60 de Roberto Duran (Edgar Ramirez) au Panama, petit pays au bord de l'explosion en raison du conflit l'opposant aux États-Unis pour la gestion du canal.

Très tôt, Roberto fréquente le marginal Chaflan (Oscar Jaenada) et s'éduque dans la rue. Il comprend que ses poings et sa rage seront ses seuls atouts et fait le forcing pour que Plomo Quinones (Pedro Perez) l'entraine.

L'entraineur, tout d'abord sceptique, accepte après avoir vu Roberto dérouiller un garçon plus âgé dans un combat de rue.

Rapidement, le talent de Duran commence à se faire sentir et sa réputation d'invincibilité lui ouvre les portes de l'international.

Son manager, Carlos Eleta (Ruben Blade) parvient à lui faire surmonter sa haine des Américains en raison d'un père l'ayant abandonné, pour qu'il soit entrainé par Ray Arcel (Robert de Niro), faiseur de champions blacklisté par la Mafia pour avoir voulu étendre l'aura de la boxe hors de New-York.

Après quelques tractations délicates avec Franki Carbo (John Turturro) un des pontes de la Mafia new-yorkaise, Arcel a l'autorisation d'entrainer bénévolement Duran.

Les résultats sont détonnant et celui qu'on appelle l'homme aux mains de pierre devient champion du monde dans la catégorie poids léger en triomphant de l'Ecossais Ken Buchanon (John Duddy).

Illettré et flambeur, Duran accepte soudain au statut de héros national au Panama et devient riche.

Sa femme Felicidad (Ana de Armas) issue d'un milieu aisé donne naissance à quatre enfants mais Duran doit défendre son titre face au surdoué Sugar Ray Leonard qui a la classe de Muhamed Ali.

Duran provoque habilement le champion en insultant sa femme (Jurnee Smolett-Bell) ce qui fait perdre contenance à Leonard qui oubliant sa vitesse et son jeu de jambes, engage un bras de fer physique contre Duran, qu'il perd.

Avec cette victoire, Duran perd contact avec la réalité et n'a plus réellement envie de boxer.

Il préfère faire la fête avec ses amis ou en boite de nuit.

Sa vie privée se délite et lorsque Eleta accepte une revanche avec Leonard sans son autorisation, il voit rouge.

Trop lourd de 20 kilos, le challenge semble impossible car le combat est dans trois mois seulement.

Arcel tente une médiation avec Don King (Reg E Cathey) le manager de Leonard mais celui-ci refuse car il est engagé avec les plus gros médias américains.

Duran surmonte sa rage et reprend le chemin de l'entrainement.

Il réussit dans la douleur à perdre le poids mais cette fois Leonard ne commet pas la même erreur.

Dansant autour de son adversaire, il le punit et joue même sur l'humiliation d'avoir fait un clin d’œil à sa femme en conférence de presse.

Affaibli par les régimes yoyo, privé du combat d'hommes qu'il recherchait, Duran jette l'éponge, ce qui provoque la colère du public.

Il s'enfonce ensuite dans la dépression, connait des difficultés conjugales, la mort de son ami Chanflan puis recroise son père, en réalité d'origine mexicaine, qu'il ignore superbement.

Parvenant à se ressaisir après l'assassinat du président du Panama, Duran revient sur le ring avec l'aide d'Arcel pour le titre de super welters.

Il triomphe de Davey Moore (Israel Isaac Duffus) plus jeune et plus athlétique et reconquit le titre avec le soutien de Leonard devenu son ami.

En conclusion, « Hands of stone » m'a permis de mieux connaître la vie et la carrière du flamboyant Roberto Duran, boxeur latino sorti de la misère à la force de ses poings.

La prestation d'Edgar Ramirez est exceptionnelle et l'acteur, plus beau que le Duran original, prend toute la lumière de sa mâle beauté latina-américaine.

De Niro apporte sa respectabilité et le film, sans être particulièrement original, passe plutôt bien avec des scènes de combat particulièrement bien réalisées sous fond de crise politique Panana-USA.

Du bel ouvrage.

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