Gigi (Colette)

 



Découverte de Colette, grande dame de la littérature française avec « Gigi » .

Dans cette nouvelle sortie en 1944, Colette raconte l'histoire de Gilberte, une jeune fille de quinze ans qu'on destine à être une « cocotte », l'une des femmes entretenues par un ou plusieurs hommes de bon niveau social généralement parisiens.

Encore naïve, Colette est éduquée par sa grand-mère Madame Alvarez et sa sœur Alicia qui tentent de la préparer à une mener cette vie faite à susciter le désir des hommes.

Finalement son « oncle » Gaston Lachaille, un homme d'affaires ayant fait fortune dans le sucre, tombé amoureux, jette son dévolu sur elle, et après quelques hésitations elle accepte de le suivre pour l'épouser, en route vers un destin plus respectable...

Trois autres nouvelles suivent, « L'enfant malade » touchante et triste dans laquelle un jeune garçon appelé Jean, alité après une mauvaise chute, s'évade dans son esprit à la recherche de belles choses avant de quitter ce monde, « La dame du photographe » comptant le suicide manqué d'une femme desoeuvrée sur fond de commérage du « petit peuple » parisien et enfin « Flore et Pomone » longue et pénible exercice de style en forme de déclaration d'amour à la nature.

En conclusion, « Gigi » m'a laissé un sentiment partagé. Le principe même du recueil de nouvelles prête flanc à des histoires d’intérêt plutot inégal.

La grande quantité de dialogues rend « Gigi » et « La dame du photographe » plutot plaisants avec ce coté description sociétale pénétrant, même si la morale de la première laisse perplexe (une femme de quinze à peine aurait-elle toujours besoin d'un protecteur?), « L'enfant malade » avec sa thématique lourde est aussi beau que délicat, seule la dernière nouvelle « Flore et Pomone » m'ayant rebuté par ses longues descriptions mêlant souvenirs et ébahissement permanent devant la nature.

Un style donc marquant, des histoires bien trouvées mais pas de révolution me concernant !

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