Rive gauche (Pierre Bordage)

 




Sorti en 2020, « Rive gauche » est le premier volet d'une trilogie dystopique signée Pierre Bordage.

Sans que cela soit clairement expliquée, l'histoire se déroule dans un futur proche post-nucléaire, dans lequel les habitants de Paris se sont réfugiés dans les sous-terrains du Métro pour assurer leur propre survie.

Le réseau du métro est donc occupé par des divers bandes régnant sur des territoires, avec des bandes indépendantes d'errants ou d'armuriers pillant ou commerçant avec chacune d'entre elles.

Madone, une matriarche régnant sur la station du Bac affilié à un Conseil des stations de la Rive Gauche, affronte Parn, le chef suprême parnassien d'un mouvement religieux qu'il a crée l'Elevation et pour lequel des « servants » sont prêts à mourir.

Entre ces deux blocs se situent deux jeunes : Juss et Plaisance une mutante capable de voir la nuit, seuls rescapés d'une bande d'armuriers décimée par des rivaux, qui tentent de survivre et affrontant des tueurs, voleurs, violeurs et autres bêtes féroces.

Leurs aventures les amènent découvrir un parking effondré, à récupérer Arn, un bébé ours polaire dont ils ont tué les parents ultra agressifs, à croiser d'autres monstruosités inquiétantes comme un chat énorme et mutant, un scorpion blanc au venin mortel, un homme-araignée repoussant, ou de plus classiques mais tout aussi redoutables lions.

Ils finissent également par s'allier à Aube la fille de Madone ayant échappé au supplice de l'élévation que lui avait concocté Parn.

Autre force en présence, Agir le conseiller de Parn devenu son ennemi de l'intérieur qui s'engage dans une lutte à mort avec ses 100 soldats d'élite.

Le tome 1 s'achève alors qu'aucun affrontement majeur n'a été enclenché, les seuls tentatives ayant été des attaques éclairs sans parvenir à une réussite.

En conclusion, malgré la réputation de grand écrivain de SF de Bordage, « Rive gauche » m'a profondément déçu.

Le scénario est basique et mille fois vu et revu depuis les années 70/80 : une catastrophe nucléaire que l'auteur ne se donne même pas la peine d'expliquer pour justifier l'existence d'une vie souterraines limitée de surcroit à quelques arrondissement Sud-Ouest de Paris.

Dans le monde du dessous pas d'innovation non plus, comme dans « Mad Max » un affrontement entre bandes pour des territoires et une vague représentation d'un mouvement religieux fanatique représenté par un patriarche aussi vicieux que manipulateur.

Même les mutations déçoivent, un gros chat, des mutants forcément rejetés et la survie de gros mammifères herbivores et carnivores bien peu crédible dans un monde pénurique en ressources alimentaires.

Le sexe et la violence en revanche abondent, mais ne sauraient combler un récit laborieux, manquant de rythme et de faits réellement marquant une progression nette.

Bref « Rive gauche » a été pour moi un lent/long sur-place de plus de 500 pages !

Le tome 2 se fera donc sans moi !




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