This godless endeavor (Nevermore)

 

 


En 2005 soit deux années après « Ennemies of reality », les gaillards de Nevermore récidivent avec « This godless endeavor » à la pochette ne nous cachons pas toujours aussi macabre et sombre.

Le guitariste Steve Smyth ayant fait ses preuve sur le disque précédent, il conserve ici son poste et on attaque bille en tete avec « Born » parfaitement fidèle au style du groupe, mélange de brutalité thrash au niveau des riffs et des rythmiques véloces, mais capable également de plus de variations mélodiques le tout dans une ambiance torturée.

Après une entrée en matière aussi épique vient « Final product » construit dans le même moule et parfois avouons le difficile à suivre dans sa juxtaposition d’ambiances en apparence contradictoires mais toujours construites sur un fond de violence.

Un peu moins d’intensité sur « My acid words » et « Bittersweat feast » qui s’installent déjà dans une certaine routine un peu répétitive malgré la vigueur de la rythmique de la paire Van Williams (batterie)/Sam Sheppard (basse) et des riffs toujours aussi costauds.

Il faut donc attendre « Sentient 6 » pour briser cette relative monotonie avec une power ballade de haut niveau porté par la voix si particulière et plaisante de Warel Dane.

On revient à plus de punch mais aussi plus de classicisme sur le mid tempo sans éclat « Medicated nation » et après le bel interlude instrumental « The holocaust thought » survient une nouvelle power ballade racée, « Sell my heart for stone » à la remarquable finesse.

Difficile de faire la fine bouche sur la qualité hors du commun du riff de « The psalm of Lydia » et du terrible bombardement qui l’accompagne.

Grand seigneur, Nevermore termine le disque sur deux pièces maitresses « A future certain » et « This godless endeavor » qui font figure de totale démonstration de maitrise mélodique laissant l’émotion s’exprimer à bon escient tout en conservant de grosses capacités d’accélération.

En conclusion, « This godless endeavor » réussit sans doute là on son prédécesseur peinait in extremis à atteindre le bon dosage entre riffs de mastodontes, rythmiques punchy et solo/vocaux plus aérés.

Très puissant, remarquablement structuré, homogène et inspiré, il ne contient aucune faiblesse et permet à Nevermore de prouver sa valeur en creusant son sillon dans la voie d’un thrash technique et mélodique plus varié et subtil qu’il peut laisser paraitre au premier abord.

Attention, « This godless endeavor » reste un album difficile d’accès réservé à un marché de niche composé de spécialistes, mais remplira sans doute haut la main les désidérata des adeptes de metal sombre, violent et parfois émouvant …

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