Death and progress (Diamond head)

 



Dans la catégorie retour improbable, Diamond head tente un come back en 1933 avec « Death and progress » à l’austère pochette bien loin du style héroïque des débuts.
Autour du duo mythique Sean Harris/Brian Tatler se joignent deux éléments additionnels Pete Vukcevic à la basse et Karl Wilcox à la batterie.
Tony Iommi en personne est appelé à la rescousse sur le premier titre « Starcrossed (lovers of the night) » anormalement agressif compte tenu du style habituel du groupe.
Après Iommi, c’est Dave Mustaine qui s‘invite sur « Truckin » beau morceau majoritairement instrumental.
Il faut donc attendre la troisième composition pour trouver la patte de Diamond head dans la ballade « Calling your name » power ballade moderne sur laquelle la voix si expressive de Harris fait toujours des merveilles.
En changeant de bassiste, (bienvenue Eddie Mohan !), « I can’t help myself » rock un peu trop gentiment pour bouleverser et c’est avec « Paradise » et « Run » qu’on prend enfin son pied sur du heavy de grande classe rapide et incisif.
Pour conclure ce come back, « Wild on the Streets » continue sur cette lancée certes linéaire mais punchy, « Damnation street » séduit par son mid tempo puissant et posé, tout comme « Home » nerveux et plaisant.
En conclusion, malgré l’échec de la reformation due surtout à des dissensions internes, « Death and progress » n’est dans l’absolu pas un mauvais disque et délivre un heavy propre, tonique et de qualité à défaut d’être absolument génial.
Si Diamond head donne un peu l’impression de rentrer dans le rang et de faire du sous Megadeth  à l’époque en délaissant son charme unique, à savoir l‘émotionnel et le démesuré, le résultant global n’en est pas moins respectable. Mais après une prestation catastrophique au Super Bowl, Diamond ne sortira plus rien de neuf pendant 12 ans, retournant à l'état de mort clinique. Dernier disque avec l'incomparable Sean Harris au micro, « Death and progress » reste un disque agréable à ne pas sous-estimer.

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