Diamond head (Diamond head)


 

Après un « What’s in your head ? » fatigué, Diamond head semblait bel et bien avoir raccroché les gants en constatant l’échec de son come-back au milieu des années 2000.
Mais à la surprise générale, les Anglais refont surface neuf ans après en 2016 avec un nouveau chanteur danois Rasmus Bom Andersen remplaçant Nick Tart, le reste du groupe restant inchangé derrière l’âme créatrice de la Tête de diamant, le guitariste Brian Tatler.
Avec sa pochette au logo très travaillé, « Diamond head » débute avec « Bones » excellente entame marquée par des riffs et des refrains puissants.
La voix de Andersen véritable sosie de celle de Sean Harris, impressionne et laisse présager d’un merveilleux retour aux sources.
La suite ? Un  « Shout at the devil » décoiffant d’énergie, puis un « Set my soul on fire » encore plus dominateur s’appuyant sur des riffs terribles de lourdeur.
La voix plus puissante et érayée d’Andersen se combine à la perfection avec la dureté de la musique de Tatler sur « See you rise » sans fioriture ou un « All the reasons to live » qui passe tout en force au détriment d’une certaine originalité.
De manière troublante, « Wizard sleeve » rappelle les premiers titres de Diamond head avec cette fougue, cette folie constitutive de leur irrésistible charme.
On poursuit en force sur « Our time is now » et « Speed » braillards et bien peu originaux, avant que « Blood on my hands » n’apporte plus de variété.
Pour finir, « Diamonds » propose un titre au heavy étincelant et « Silence » plonge dans les mystères orientalisant d’un « Kashmir » zeppelinien.
En conclusion, en 2016 « Diamond head » est une sacrée surprise voir un miracle, tant ce nouvel et inattendu album trente six ans après des débuts devenus culte, avec un nouveau chanteur surpuissant, redonnant vie et énergie à de vielles gloires d’antan.
Bien sur tout n’est pas parfait sur « Diamond head » et le style tout en force d’Andersen manque sans doute de la subtilité et du charme de celui d’Harris, mais il serait bien déplacé de bouder son plaisir à l’écoute de ce disque revigorant sans défaut s’offrant même le luxe de nous replonger par instants dans le hard/heavy bouillonnant de la fin des 70’s.

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