Résistance 2050 (Amanda Sthers, Aurélie Jean)

 



Sorti en 2023, « Résistance 2050 » est une dystopie co-écrite par l'auteure Amanda Sthers et par Aurélie Jean, qui apporte par son statut de scientifique reconnue mondialement une « caution » utile dans ce type d'ouvrage.

De manière finalement assez convenue, « Résistance 2050 » se déroule dans un futur proche dans lequel une large proportion de l'Humanité a accepté de se laisser implanter des puces électroniques censées éradiquer la maladie et réguler les humeurs, désir sexuel compris.

A l'origine de cette invention miracle, un Français Ash Prix Nobel, et sa femme scientifique Chloé tous deux proches des cercles du pouvoir.

Mais derrière ce couple aussi brillant qu'influent se dessine une autre réalité, moins lisse.

Alors que Chloé entretient une idylle secrète avec Ooana une artiste ayant rejoint Marseille épicentre d'une pole de contestation des implants, Ash aime lui s'offrir quelques escapades de « deconnexion » en participants à des combats de MMA.

Si Ash s'enivre dans la violence, Chloé fréquente elle aussi des milieux underground liés aux plaisirs saphiques.

Au niveau mondial, alors que les pays les plus développés se sont convertis massivement aux puces, des foyers latino, africains et arabes soutiennent eux les mouvements de rébellion refusant de se faire contrôler par des implants.

Cet équilibre fragile est pourtant rompu par la perception d'un signal venu de l'au-delà signifiant l'arrivée progressive d'une entité extra-terrestre dont les capacités semblent surclasser toute la technologie humaine existante.

Alors que l'embrasement d'une guerre civile entre nord de la France « pucée » et Sud « islamisé » prend forme, l’arrivée de l'entité vient brutalement changer la donne et comprendre à l'Humanité qu'elle va prochainement être dépassée à moins qu'un enfant doté de pouvoirs psychiques...

En conclusion, l'écho qu'a obtenu « Résistance 2050 » laisse perplexe. Le fait de situer l'action dans un futur qui est en réalité demain raccourcit grandement la portée de l'ouvrage qui se borne à décrire un monde à peine différent de notre réalité.

L'idée centrale consistant à « imaginer » un monde dans lequel les citoyens seraient contrôlés par des implants n'est ni nouvelle, ni originale et évoque par instant la thèse complotiste voulant que le Covid ait été « inventé » par Bill Gates pour aider les gouvernements à instaurer un contrôle des citoyens.

La scission entre Ordre au Nord et Rébellion au Sud majoritairement islamisé n'est pas non une trouvaille révolutionnaire, alors que reste-t-il de vraiment novateur à « Résistance 2050 » ?

Certainement pas ses personnages, bien superficiels, une liaison (elle aussi convenue et soft) femme-femme et un enfant « élu » au beau milieu.

Même le dénouement fait plutot penser à une pirouette finale pour se débarrasser d'une fin trop audacieuse...

A y réfléchir, je n'ai trouvé aucun aspect positif à cette dystopie sans imagination. On a déjà fait beaucoup mieux !

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