Les rivières pourpres (Mathieu Kassovitz)

 


 


En 2000, Mathieu Kassovitz adapte le best seller de Christophe Grangé dans « Les rivières pourpres ».
A Guernon, un village isolé des Alpes, un corps est retrouvé mutilé dans la montagne.
L’homme, Rémy Caillois (Laurent Avare), était le bibliothécaire d’une université visant l’excellence et ayant adopté une vie en autarcie.
Le commissaire Pierre Niemans (Jean Reno), un homme taciturne et bourru, est chargé de l’enquête en liaison avec les forces de gendarmerie locale, passablement dépassées.
Niemans interroge Chernezé (Jean-Pierre Cassel) l’ancien médecin de l’Université qui ne mâche pas ses mots sur les mariages « arrangés » entre élèves dans le but de créer une race de surdoués puis Fanny (Nadia Farés) une belle alpiniste de haut niveau travaillant pour l’établissement.
Sa route croise finalement celle de Max Kerkerian (Vincent Cassel), un jeune inspecteur au look et aux méthodes de semi-voyou, qui enquête après la profanation d’une tombe et le vol d’un dossier administratif de Judith Hérault  une petite fille de la région morte en 1982.
Après avoir écarté la piste de skinheads locaux, Kerkerian interroge la mère de Judith (Dominique Sanda) vivant recluse dans un couvent après la drame de sa fille.
L’échange étrange, dans la pénombre avec une femme aveugle et à demi folle, accuse des diables d’avoir poursuivi et tué sa fille.
Les deux hommes comprennent ensuite que Sertys (Olivier Morel) la seconde victime du tueur, également membre de l’Université, était le profanateur/voleur de Judith.
Sertys tout comme Caillois entretenait de bizarres activités, l’un sur des croisement génétiques entre races de chiens, l’autre préparant une thèse pour créer une race supérieure.
Niemans qui en pince pour le charme de Fanny, prend de haut le freluquet Kerkerian mais change brutalement d’avis après la mort spectaculaire de Chernezé, lui-aussi sauvagement mutilé et un croisement avec le tueur vêtu d’un épais imperméable.
Niemans est miraculeusement épargné par le tueur qui dérobe son arme et Kerkerian lâche finalement l’affaire après une course poursuite haletante dans la neige.
La stupeur est totale lorsque Judith pourtant morte en 1982 est identifiée comme étant la tueuse par ses empreinte digitales.
Niemans met alors la pression sur le Recteur (Didier Flamand), un homme froid et hautain.
Peu après un camion blindé percute violemment la voiture des deux policiers et Niemans s’en sort par miracle en abattant le conducteur, Hubert (Laurent Laffite) fils du Recteur.
Les soupçons pesant sur Fanny se confirment, mais la jeune femme est introuvable, volatilisée avec ses explosifs déclencheurs d’avalanche.
Lors d’un face à face au sommet, Niemans et Kerkerian comprennent que Fanny la douce avait une jumelle Judith, responsable des meurtres/mutilations pour se venger des pratiques extrêmes auxquelles l’Université avait tenté de la soumettre.
Une avalanche emporte finalement Judith, laissant Fanny blessée et vulnérable avec les deux policiers également dans un sale état.
En conclusion, après avoir revu, « Les rivières pourpres » je ne peux cacher une certaine déception : le film a quelque peu vieilli tout comme Reno et Cassel, qui ont pris plus de 20 ans dans les pattes.
Le duo entre le vieux flic rassurant et le jeune casse cou athlétique et rebelle fonctionne néanmoins très bien.
L’intrigue, au final assez bas du front, usant une nouvelle fois de ces bons vieux nazis comme punching balls idéaux, s’avère franchement décevante tout comme le coup de la tueuse jumelle…
Reste l’atmosphère générale du film, glaciale et pénétrante comme un hiver dans un village reculé des Alpes profondes…

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