Corto Maltese, la reine de Babylone (Martin Quenehen, Bastien Vivès)

 

Sorti en 2023, « Corto Maltese, la reine de Babylone » de Martin Quenehen et Bastien Vivès reprend le légendaire personnage crée par Hugo Pratt pour proposer une nouvelle aventure dans lequel l'aventurier dépouille à Venise une bande de trafiquants d'armes serbes avec l'aide de Sémira, une bosniaque revancharde au passé meurtri par la guerre d'ex Yougloslavie.

Malgré l'intervention de Marines américains, le commando dirigé par Célo, l'allié du couple, réussit sa mission et cherche à fuir vers la Croatie par la route.

Mais en chemin, Celo cherche à se débarrasser d'Hugo qui ne s'en sort que de justesse en provoquant un accident.

Sémira meurt dans le choc et Hugo est soigné par la communauté tzigane locale tandis que Célo fuit avec l'argent vers la Turquie.

Alors qu'il le recherche à Istanbul, Hugo est forcer de s'allier avec Gina une femme mur à la tête d'une opération spéciale de la CIA.

Sur le site de l'ancienne Babylone en Iral, il atterrit sur une base américaine mais son Hummer explose sur une mine...

Blessé à la cuisse par un éclat, il est alors détenu par des djihadistes islamistes qui menacent de l'exécuter mais il est aidé par Isthar la déesse babylonienne qui lui permet de se cacher dans un sarcophage racheté par Marcus le trafiquant d'objets d'art qui recueille et soigne Corto...

En conclusion, « Corto Maltese, la reine de Babylone » s'éloigne fortement du style original de l’œuvre de Pratt pour proposer une banale histoire sentant bon le scénario de film d'action de catégorie B.

Entre trafiquants des pays de l'Est, espions américains et djihadistes islamistes, Corto se fait passivement balloter voir pire torturer et mutiler...

Le personnage n'est en rien attachant et même sa courte relation avec Semira, qui justifie sa violence par les sévices de la guerre, semble plus qu'artificielle.

Alors certes il y a le style de Vivès plutot fidèle aux origines, pour le reste on est très très loin du charme du « vrai » Corto !