Le prix du danger (Yves Boisset)
C'est avec plaisir que j'ai revu « Le prix du danger » d'Yves Boisset.
Adapté d'un roman d'anticipation de Robert Sheckley, « Le prix du danger » sort en 1984.
Le film dépeint un monde futuriste dans laquelle la CTV, la toute puissante chaine de télévision organise un jeu ou des candidats tentent d'échapper à des tueurs pour gagner un million d'euros.
François Jacquemard (Gérard Lanvin) passe toutes les sélections de la chaine pour devenir le prochain candidat : belle gueule, intelligence au dessus de la moyenne, un coté « rebelle » et « frondeur », le jeune chômeur tape dans l’œil de la productrice Laurence Ballard (Marie-France Pisier) qui convainc le patron de la chaine, le très cynique Antoine Chirex (Bruno Cremer) de le retenir.
Contre l'avis de sa fiancée Marianne (Gabrielle Lazure), Jacquemard parvient à sortir d'un premier piège en parvenant à se poser avec un petit avion sans savoir piloter.
Une tentative d'interdiction juridique de l'activiste d'Elisabeth Worms (Andra Ferréol) échoue.
Le soir du lancement, Frédéric Mallaire (Michel Piccoli) lâche quatre tueurs dont une femme contre Jacquemard.
Fuyant au travers d'une foule tantôt amicale (la petite fille dans la maison close) tantôt hostile (les loubards du 9-3), Jacquemard voit un des poursuivants électrocuté dans le métro avant d’être touché par une balle à l'épaule.
Pris en stop par Laurence qui lui permet d'échapper de justesse à ses poursuivants, il se retranche ensuite dans un chantier, échappant à des chiens lachés sur lui, puis fait chuter Bertrand (Jean-Claude Dreyfus) le plus agressifs des tueurs en le percutant avec une poulie.
Malgré les remontrances de Mallaire qui l'accuse d'avoir enfreint les règles, Jacquemard qui a récupéré un pistolet, élimine ensuite le dernier tueur Arnaud (Julien Bukoswki) qui le chargeait dans un camion mais épargne Jacqueline (Zlata Numanagic) désarmée face à lui.
Jacquemard fait ensuite irruption sur le plateau de Mallaire et le menace avec arme en l'obligeant à avouer que son jeu était truqué.
Alors que Chirex jubile devant l'audience qui grimpe en flèche, Jacquemard est finalement maitrisé tandis que Laurence nie tout en bloc devant le public.
Finalement interné, Jacquemard est toutefois épargné pour « revenir » dans un nouveau épisode du « Prix du danger ».
En conclusion, « Le prix du danger » est pour moi le plus grand film de Boisset. Lanvin un acteur que je déteste, est ici parfait et colle parfaitement à ce personnage d'anti-héros défiant un système ultra puissant destiné à tout broyer.
Prémonitoire, « Le prix du danger » annonce la télé-réalité, les jeux de survie et les combats clandestins qu'on peut retrouver quasi librement sur Youtube.
Les acteurs sont tous excellents avec au sommet Piccoli qui réalise un véritable récital d'animateur de TV, un « Nikkos » de « thrash TV » jouant sur les plus bas instincts d'une foule avide de violence, de sang, d'émotions et de publicités les plus avilissantes.
Un grand film donc tourné dans des décors sinistres de béton entre la Défense, Belgrade et le 9-3 de l'époque.
Si vous ne devez voir qu'un Boisset c'est celui-là ! Tellement bon que les Américains nous l'ont copié !
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