Rome, saison un, épisodes quatre à six (John Milius, Bruno Heller, William Mc Donald)

 


Poursuite de la découverte de la série Rome crée par John Milius, Bruno Heller et William Mc Donald avec « Rome, saison 1, épisodes 4 à 6 ».

L’épisode 4 est marqué par un certain attentisme avec un Jules César (Ciaran Hinds) occupant Rome tandis que son rival le second consul Pompée (Kenneth Cranham) est en fuite pour reconstituer une armée capable de rivaliser avec les vétérans revenus de Gaule.

Dans ce combat distance ou la stratégie et la politique tiennent une grande place, Pompée charge son fils le brutal Quintus (Rick Warden) de retrouver l’or perdu de César, en réalité récupéré et caché par le légionnaire Titus Pullo (Ray Stevenson).

C’est donc accompagné de redoutables soldats déguisés en Scythes que Quintus s’introduit à Rome pour accomplir sa mission.

Chez Lucius Vorenus (Kevin Mc Kidd), la situation est toujours tendue, et l’ancien centurion qui peine à se reconvertir en marchand, doit faire face à une esclandre lors d’une soirée promotionnelle organisée dans sa demeure, entre Evander Pulchio (Enzo Cilenti) et sa femme Lyde (Esther Hall) à propos de sa relation adultère avec Niobé (Indira Varma) l’épouse de Vorenus.

Cet incident étrange allant de pair avec le comportement distant de femme contribue à fortement assombrir l’humeur du centurion.

Les affaires de Vorenus ne s’arrangent pas lorsque Quintus et ses hommes investissent sa demeure en lui demandant de manière agressive ou se trouve le fameux or de César.

Mal à son aise, Vorenus voit sa famille menacée et ne doit son salut qu’à une intervention impromptue mais musclée de son ami Pullo qui met hors de combat Quintus.

Après une explication entre les deux hommes, Pullo avoue à Vorenus avoir caché l’or de César, en tirer profit pour mener grand train et finit non sans rechigner par accepter d’aller trouver le dictateur afin de lui rendre son bien.

César et son bras droit Marc-Antoine (James Purefroy) se montrent magnanimes avec les deux hommes, ce dernier proposant même à Vorenus de rejoindre les Evocati, les centurions fidèles à César ce qu’il refuse en raison de sa répugnance à reprendre une carrière militaire et à soutenir un ennemi de la République.

Avec son or retrouvé, César peut ainsi intensifier ses manœuvres de corruption au sein des Augures, afin de lui assurer des présages favorables avant d’aller combattre Pompée.

Dans l’épisode 5, la redoutable Attia (Polly Walker) tout en confiant l’éducation virile de son jeune fils Octave (Max Pirkis) à Pullo avec entrainement au maniement des armes et régime à base de testicules de bouc, manœuvre redoutablement politiquement, couchant avec Marc Antoine et s’arrangeant pour indisposer César en rendant publique sa relation avec sa maitresse Servilia Caepionis (Lindsay Duncan) ce qui le pousse sous la pression de sa femme à la répudier.

Une fois ce problème réglé, César fait mine d’offrir une trêve à Pompée que celui-ci refuse, tout en fuyant vers la Grèce tandis que son rival passer à l’attaque.

De son coté, Vorenus, de plus en plus mal à l’aise dans sa reconversion comme marchand, finit par appât du gain par accepter d’être le garde du corps d’Erastes Fulmen (Lorcan Cranitch) un chef de bande romain, mais ne peut se résoudre à tuer un indien mauvais payeur sur ordre de son nouveau patron.

Dépité, Vorenus revient finalement sur sa décision et rejoint les Evocati en acceptant les conditions devenues draconiennes de Marc Antoine.

Il ne se doute pas que Pullo, plus malin qu’il en a l’air a compris par instinct la relation entre Niobé et Evander et décide en association avec le subtil Octave, de l’enlever pour le questionner.

L’interrogatoire dans les égouts tourne mal et Evander finit par révéler la vérité sous la torture avant d’être poignardé à mort par Pullo.

Dans l’épisode 6, Attia intensifie son contrôle, offrant à Servilia un esclave surmembré en gage d’apaisement, poussant Pullo à emmener son fils Octave dans un bordel de luxe afin de perdre sa virginité, ce dont le jeune homme s’acquitte convenablement avec une jeune prostituée diaphane issue des pays de l’Est.

Attia rencontre plus de difficulté avec le farouche Marc Antoine, qui tout en couchant distraitement avec elle refuse de l’épouser et la gifle en quittant ses appartements.

La belle patricienne se voit donc dans l’obligation de tout miser sur une victoire de Pompée contre César.

Du coté du foyer de Vorenus, Niobé et Lyde deviennent folles en l’absence d’Evander ce qui provoque l’irritation du mari, et finit par pousser Pullo à intervenir pour annoncer sa mort en raison de dettes de jeu.

La douleur est terrible pour les deux femmes qu’une violente jalousie pousse à la haine.

Malgré cela, Lyde promet à Niobé de ne rien dire à Vorenus qui se retrouve avec une femme enfin mieux disposée à son égard.

On termine l’épisode avec un nouveau revirement de Marc Antoine qui refuse brutalement l’offre de trahison d’un émissaire de Pompée pour aller rejoindre son ami César dans sa lutte contre les armées de Pompée.

Marc Antoine emmène avec lui la fameuse 13ième légion et donc Vorenus, contraint une nouvelle fois d’abandonner son foyer pour faire son devoir.

En conclusion, « Rome, saison 1, épisodes 4 à 6 », est marqué par le sceau de l’attentisme et des manœuvres préparatoires dans le combat à distance entre César et Pompée, ce dernier bien que vieillissant s’avérant un adversaire à ne pas sous estimer.

L’action se focalise donc sur la vie à Rome, avec les déboires de Vorenus, ancien soldat peinant à prendre pied dans la vie civile et le terrible secret de sa femme, finalement découvert par une association imprévue de Pullo et Octave.

L’aspect sombre et angoissé du centurion est fortement atténué par la générosité et la gouaille de Pullo, au final plus subtil qu’il n’y parait au premier abord.

Mais les personnages phares de cette deuxième partie sont assurément Marc Antoine et Attia, tous les deux charismatiques, fascinants, séduisants et sans scrupules.

On continue donc d’apprécier la construction habile de l’intrigue, tout en regrettant un certain manque d’action.

A suivre…

Commentaires