Humanity-hour 1 (Scorpions)

 


 

Après un gros passage à vide dans les années 90, les Scorpions qu’on pensait rangés des bacs à sables le dard bien émoussé, font un come back au milieu des années 2000.

Nous sommes en 2007, le bassiste Pavel Maciwoda a rejoint l’aventure tout comme James Kottak qui a retrouvé son poste à la batterie.

Avec sa pochette apocalyptico-gothique, « Humanity-hour 1 » débute par « Hour 1 », bonne surprise avec sa tonalité heavy metal sombre et puissant.

Le son de guitare imposant de la paire Rudolf Schenker/Matthias Jabs fait également mouche sur « Game of life » avec en prime la délicieuse touche accrocheuse de refrains mélodiques chanté de voix de maitre par Klaus Meine.

Dans une registre tout aussi calme mais plus convenu, « We were born to fly » se déplie avec souplesse.

Les Scorpions jouent alors la carte de la power ballade ambitieuse et chargent « The future never dies » d’une recrudescence d’effets grandiloquents et c’est avec une grande efficacité qu’est mené « You’re loving me to death » aux refrains entrainants.

La lourdeur des riffs continue de surprendre sur « 321 » tentative semi avortée de retrouver un esprit rock ‘n’ roll festif.

L’insatiable machine à ballades revient en force sur « Love will keep us alive again » et la plus appuyée « We will rise again » aussitôt écoutées/aussitôt oubliées.

On touche à vrai dire le fond sur « Your last song » et « Love is war » qui tirent fortement sur la corde à grand coup d’effets guimauve.

La fin du disque se profile enfin avec tentative d’injection de puissance sur « The cross » plutôt poussif et « Humanity » ballade boursouflée et aussi indigeste qu’un cassoulet un jour de canicule.

En conclusion, « Humanity-hour 1 » a tout du soufflet s’écroulant sur lui-même et ne parvient pas réellement à convaincre passer l’effet de surprise et les gros riffs à l’esbroufe à la Black label society.

Les Scorpions finissent assez rapidement par révéler leur véritable visage et déploient inévitablement les même longues ballades usées jusqu’à la corde.

Englués dans leur tentative de metal mélodique (qui a dit Evanescence ?), les Scorpions ne parviennent pas à retrouver leur fraicheur, leur vivacité et le punch des premiers jours et alignent une douzaine de titres plus que laborieux qui ne convainquent personne.

S’il est sans doute moins pire que le catastrophique « Eye to eye », « Humanity-hour 1 » demeure fermement à déconseiller et ne fait que confirmer la difficulté à survivre pour les vieilles gloires du rock des années 70/80.

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