Octahedron (The mars volta)
Nous restons dans le domaine de la musique pour aborder « Octahedron » avant dernier album de The mars volta, groupe de rock progressif apparu au début des années 2000 avant d’éclater en 2013 en laissant une poignée d’albums références.
Comme l’indique sa pochette artistique surréaliste, « Octahedron » s’inscrit dans la lignée d’un style musical réputé pour son coté cérébral et souvent élitiste de rock ayant des ambitions intellectuelles.
On débute en pente douce par « Since we’ve been wrong » qui ne débute qu’au bout de huit minutes avec la voix douce quasi féminine de Cedric Bixler-Zavala rappelant fortement celle de Geddy Lee des canadiens de Rush.
Doux, gracieux, fragile et intimiste, « Since we’ve been wrong » fait figure de belle respiration apaisante montrant toute la subtilité des musiciens.
C’est dans un registre toujours calme mais plus tortueux et expérimental que s’avance « Teflon » beaucoup moins fluide à l’écoute tandis que le trop plat et statique « Halo of nembutals » ne peut que laisser de marbre.
The mars volta pousse l’exercice encore plus loin, emmenant l’auditeur dans une longue méditation hypnotique de prêt de huit minutes sur « With twilight as my guide ».
L’exercice est d’une telle beauté épurée qu’il évoque les chants religieux tendant vers l’ascendance céleste.
A ce stade, les américains semblent se rappeler qu’ils sont aussi un groupe de rock et produisent avec « Cotopaxi » le premier titre rapide bruyant et incisif, enchainé de « Desperate graves » qui après un début tiède se construit plus en force.
La fin du disque se profile enfin avec « Copernicus » nouvelle ballade en lévitation dépassant allégrement les sept minutes et « Luciforms » d’une longueur également excessive malgré quelques élévations de température.
En conclusion, « Octahedron » recèle pour moi toutes les caractéristiques d’un album beau, racé mais aussi fragile et parfois ennuyeux dans ses longues plages d’apesanteur pure.
Son coté cérébral, épuré, léché et statique peut finir par déplaire à l’amateur de rock instinctif et sauvage que je suis, quitte à ce que le niveau technique soit largement moins haut.
Tout en reconnaissant certaines qualités notamment mélodique et vocale à cette œuvre, je ne peux donc pas décemment proclamer que l’écoute de « Octahedron » provoque en mois un océan de félicité !
A réserver donc aux fans forcenés de rock-prog ?
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