Daredevil : poker menteur (Alexander Irvine, Tomm Coker)
La collection Marvel noir est une curieuse variante des comics books replaçant les traditionnelles histoires de super héros dans l’univers des romans policiers des années 30.
Ainsi depuis 2009, chacun des héros les plus populaires (X-men, Wolverine, Spider man, Iron man ..) a droit à son passage en version polar.
Avec Alexander Irvine au scenario et Tomm Coker au dessin, « Daredevil : poker menteur » montre l’évolution du super héros aveugle dans une sanglante guerre des gangs des années 30 entre Orville Halloran et Wilson Fisk un ancêtre du Caïd.
Son alter ego Matt Murdock travaillant avec l'avocat Foggy Nelson est contacté par une dénommée Eliza, splendide brune et petite amie de Halloran qui désire le trahir et mettre ainsi fin à la guerre programmée avec Fisk.
Murdock est d’emblée fascinée par la personnalité de la jeune femme et pousse son associée à accepter cette affaire.
Alors que Daredevil met à mal les volontés expansionnistes de Halloran, Fisk les manipulent aisément pour les dresser l’un contre l’autre en révélant à Daredevil que Halloran est l’homme qui a abattu son père boxeur et en divulguant à ce dernier l’identité secrète du justicier.
Dans le même temps, un mystérieux tueur à la cible appelé le Tireur exécute des truands de Fisk.
Lors de son face à face avec Halloran, Daredevil comprend qu’Eliza est le Tireur et qu’elle souffre d’une double personnalité psychotique.
Fidèle en réalité à Fisk, elle élimine Halloran avec une fourchette et lutte jusqu’à l’épuisement par noyade contre Daredevil.
L’album se conclut par un face entre Fisk plus machiavélique que jamais et un Daredevil furieux d’avoir été manipulé par ses sentiments.
En conclusion, « Daredevil, poker menteur » est une curieuse incursion non dénuée de charme dans l’univers du polar.
Si le scenario de Irvine n’offre finalement qu’une légère transposition des aventures contemporaines du héros aveugle, c’est en revanche l’incroyable style graphique de Coker qui procure cette atmosphère si particulière des romans noirs.
Sombre jusqu’à flirter avec le gothique, « Daredevil, poker menteur » se déguste dans la pénombre en faisant tourner les glaçons de son verre de whisky en regardant d’un aire rêveur les volutes de fumée de son gros cigare s’envoler au plafond en dessinant les corps élancé et blême d’une femme fatale …
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