Le champion (Mark Robson)

 



Sorti en 1949, « Le champion » de Mark Robson est le premier grand rôle de Kirk Douglas alors âgé de 33 ans.

Midge Kelly (Kirk Douglas) est un vagabond qui traine avec son frère Connie (Arthur Kennedy) à la recherche de petits boulots.

Après avoir été agressés et jetés d'un train de marchandises, les deux frères voient la chance leur sourire lorsque, Johnny Dunne (John Daheim), un boxeur professionnel et son épouse Grace (Marylin Maxwell), les prennent en stop jusqu'à Denver.

La-bas, Midge profite d'un concours de circonstances pour monter sur le ring et malgré sa méconnaissance totale du noble art, livre une prestation honorable.

Tommy Haley (Paul Stewart) un manager de boxe le remarque mais trop fier, Midge décline l'offre, préférant se rendre sur la Cote Ouest dans l'espoir de devenir propriétaire d'un restaurant.

Mais sur place, les deux frères déchantent et découvrent qu'ils se sont fait bernés. Le véritable patron, un dénomé Lew (Harry Shannon) les prend néanmoins comme serveurs.

Lorsque Midge fait du charme à Emma (Ruth Roman) la fille de Lew qui travaille également au restaurant, la situation se dégrade.

Poussée par son père, Emma épouse Midge mais Midge décide alors de revenir trouver Haley pour se lancer dans la boxe.

Bien coaché, son talent fait des merveilles et il remporte facilement ses combats pour gravir les échelons.

Mais il découvre que le milieu de la boxe est corrompu par la Mafia et refuse de se coucher face à Dunne le tenant du titre, qu'il bat dans un match pour le championnat du monde.

Il paie son arrogance en se faisant passer à tabac par les gangsters. Grillé dans le monde de la boxe, Midge voit sa carrière régresser.

Il cède alors à l'influence de la belle Grace et accepte de quitter Haley pour se mettre avec Johnny Harris (Luis van Rooten) manager plus puissant et plus corrompu.

Midge se brouille également avec son frère qui retourne en Californie vivre avec Emma.

Pour la revanche face à Dunne, Midge est en grande difficulté et même s'il finit par triompher à l'orgueil, il décède peu après dans les vestiaires d'une commotion cérébrale.

En conclusion, « Champion » est une pépite, un film assez méconnu sur la boxe. Filmé en noir blanc, bénéficiant d'un scénario certes classiques mais très efficace, « Champion » est notable pour l 'émergence de Kirk Douglas, parfaite incarnation du pauvre type accédant à une ascension sociale fulgurante à l'aides ses poings.

Avec ses managers ripoux, ses femmes fatales (blondes bien sur) et ses scènes de combat un peu ringardisées il est vrai aujourd'hui, « Champion » pose néanmoins les bases du film de boxe dont se nourriront plus tard « Rocky » et autres « Raging bull ».

Bravo champion !

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