Le samouraï virtuel (Neil Stephenson)

 



Conseillé par un ami un peu barré, j'ai découvert «  Le samouraï virtuel » pur roman de SF cyber punk signé Neil Stephenson.

Sorti en 1992 sous le titre « Snow crash », «  La samouraï virtuel » dépeint un monde futuriste dans lequel la société américaine a explosé, entre quartiers aisés appelés « banlises » protégés par des chiens de défense cyborg et quartiers plus pauvres dans lesquels le crime organisé s'affronte.

Hiro Protagoniste, ex hacker livreur de pizza de son état fait la connaissance de manière fortuite de Y.T, une « kourier » qui utilise une planche de skate bardée de technologie pour faire des livraisons.

Comme tous les kouriers, Y.T harponne la camionnette de livraison de Hiro et le tire d'un mauvais pas en assurant une livraison pour laquelle il était en retard, synonyme de condamnation à mort par son patron, tonton Enzo, parrain de la mafia italo-américaine.

Redevable auprès de la mafia, le destin de Y.T change alors du tout au tout, d'autant plus que sa mère, travaille comme programmeuse pour les Fédéraux.

Dans le « métavers » le monde virtuel qu'il a contribué à créer, Hiro rencontre un avatar qui diffuse un virus ultra agressif rendant fou son ex partenaire Da5id.

Intrigué, il commence à consulter régulièrement les archives informatisées de la Bibliothèque et comprend progressivement que ce virus serait une des réplications d'un premier virus sumérien poussant les hommes à la glossolalie en activant des zones de la paroles profondément enfouies dans leur subconscient.

Lorsqu'il comprend que L Bob Rife, PDG d'une multi-nationale ayant mis le monde entier en réseau, a récupéré le virus appelé « Snow crash » pour ramener l'humanité au stade anté Babel, Hiro décide de se mettre en travers de sa route.

Son combat le conduit jusqu'en Oregon ou le L Bob Rife a converti un porte-avions en navire de luxe et expérimente les effets du « Snow crash » sur des migrants appelés les « Réfus » qu'il transforme en dociles esclaves en leur implantant des antennes dans le corps afin de leur inoculer ses principes pour ensuite les lâcher sur le continent américain.

Avec des armes high-tech fournis par Tonton Enzo et surtout ses deux sabres japonais qu'il manie en virtuose, Hiro pénètre sur le navire et le détruit. Puis il affronte Raven, un biker aléoute réputé invincible chargé par Rife d'infecter tous les hackers du monde entier.

Combinant maitrise des arts martiaux et son expertise en hacking, Hiro parvient à contrer Raven et déjouer les plans de Rife qui meurt après avoir essayé d'utiliser Y.T comme otage.

Le roman se termine sur un happy-end pour Hiro et Y.T...

En conclusion, « Le samouraï virtuel » est un roman avant-gardiste complètement fou.

Stephenson y fait preuve d'une créativité débridée et pose les bases dès le début des années 90 de ce qui deviendra Internet et surtout des mondes virtuels dans lequel les « avatars » offrent une vie parallèle en apparence plus séduisante car affranchies de règles sociétales contraignante.

Si l'intrigue est difficile à suivre et les passages se référant à l'histoire sumero-chrétienne assez assommants, « Le samouraï virtuel » contient des moments d'anthologie et parvient à tenir en haleine par son style hybride menant réflexions philosophiques et action pure et dure.

Un ovni littéraire donc, devenu culte dans le petit monde de la SF !

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