Bad times (David Ayer)
Après les bon polars français, les bons polars américains avec « Bad times » de David Ayer.
Sorti en 2005, « Bad times » n’aurait certainement pas attiré mon attention sans la présence de Christian Bale, l’un des meilleurs acteurs du moment connu pour ses prestations incroyables dans « The machinist », « Batman » ou encore « Fighter ».
« Bad times » raconte l’errance d’un ancien militaire américain du nom de Jim Davis (Christian Bale) qui au retour d’Afghanistan éprouve les pires difficultés pour se réinsérer dans la société civile de Los Angeles.
A cours de ressources financières, Jim désire en effet intégrer la police de la ville pour pouvoir faire passer sa petite amie mexicaine Marta (Tammy Trull) au travers des mailles des services d’immigration.
Mais l’ancien marine se montre particulièrement instable et violent dans son comportement.
Il entraine son amie Mike Alvarez (Freddy Rodriguez) dans des folles virées au grand dame de sa femme Sylvia (Eva Longoria) qui le pousse à se trouver un travail.
Ensembles les deux hommes boivent, fument de la drogue, dépouillent un dealer et tentent ensuite de vendre un pistolet volé aux bandes latino de South central.
Hanté par ses souvenirs de guerre, Jim est intenable, prenant des risques inouïs et forçant son ami Mike à mentir à sa femme concernant sa recherche d’emplois.
Il échoue pour entrer dans la police mais parvient malgré un test positif au cannabis à décrocher une proposition pour travailler pour les services fédéraux.
Mais le poste qu’on lui propose est celui d’un agent spécial anti drogue en Colombie ce qui ruine tous ses plans de vie à Los Angeles avec Marta.
Avant de partir, Jim s’offre une ultime virée au Mexique avec ses deux copains Toussaint (Chaka Foreman) et Mike qui quitte encore sa femme.
Les retrouvailles avec Marta sont difficiles surtout quand elle lui apprend qu’elle est enceinte.
Jim perd alors une nouvelle fois les pédales et menace de la tuer avant de se raviser in extremis.
Le trio sauvage quitte le Mexique pour tenter un dernier coup en écoulant de la drogue dérobée au Mexique.
Mais le deal tourne mal, l’ancien dealer dépouillé par Jim le reconnaissant et exigeant sa mise à mort.
Une fusillade sanglante éclate et Jim grièvement blessé, demande à Mike de l’achever dans un ultime acte d’amitié.
En conclusion, « Bad times » porte bien son nom et déroule un film âpre, intense porté par une interprétation électrique de Bale.
Plus militaire que jamais, l’acteur incarne un paumé, une voiture de sport fonçant sans volant sur tout ce qui bouge avant de terminer sa course folle.
« Bad times » évoque tous les loosers, tous les velléitaires que vous avez pu connaitre dans votre existence, ces gens qui veulent changer de vie sans s’en donner les moyens parce qu’ils sont trop bêtes, trop lâches ou trop faibles pour le faire.
En ce sens le film nous ressemble tous, évoquant la part sombre que nous pourrions porter en nous.
Certaine scènes dans la communauté des bandes latino américaines sont assez musclées mais difficile d’attendre autre chose du scénariste de « Training day ».
Eva Longoria en épouse sérieuse tentant de faire rentrer son crétin de mari dans le droit chemin démontre également un jeu d’acteur des plus convainquants.
« Bad times » n’est sans doute pas un chef d’œuvre mais demeure un très bon polar, excitant, métissé, musclé et porté par des acteurs de premier plan.
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