Désigné pour mourir (Dwight H Little)


 

 J’en vois déjà qui rigolent au fond puisque je m’en vais à présent chroniquer « Désigné pour mourir » de Dwight H Little.
Film d’action pur et dur sorti en 1990, « Désigné pour mourir » fait la part belle à sa star de l’époque, Steven Seagal alias John Hatcher, ex policier de la DEA, mis à la retraite après le fiasco d’une opération antidrogue au Mexique ayant conduit à la mort de son coéquipier latino Chico (Richard Delmonte).
Revenu dans sa petite ville natale tranquille prêt de Chicago, Hatcher constate que les dealers jamaïcains ont pris le contrôle de la rue et vendent leur drogue en toute impunité jusque sur les stades ou s’entraine l’équipe de football de son ami Max (Keith David).
Aspirant à la tranquillité, Hatcher laisse d’abord filer mais une violente fusillade entre gangs dans un bar l’amène à neutraliser Nesta (Victor Romero Evans) l’un des meurtriers jamaïcains.
Libéré par un avocat véreux, Jimmy Fingers (Tony Di Benedetto), Nesta cherche à se venger en mitraillant la maison de Hatcher, ce qui aboutit à la grave blessure de Mélissa (Elisabeth Gracen), la fille de sa sœur Kate (Bette Ford).
Hatcher n’a alors pas d’autre solution que de reprendre le chemin des armes aux cotés de son pote Max pour régler son compte à Screwface (Basil Wallace) le chef des Jamaïcains, un homme impitoyable utilisant des rites magiques pour terroriser ses victimes.
Aidé par Charles (Tom Wright) un policier jamaïcain chargé de l’enquête, Hatcher glane de précieuse informations sur ses ennemis, liquide Jimmy de manière brutale et sème la destruction au sein des gangsters.
Screwface essuie un autre revers alors qu’il tente de s’en prendre à Kate en la sacrifiant suivant un rite pseudo magique et comprend qu’il a fort à faire lorsque Hatcher échappe à un guet append à coup de bulldozer.
Il part alors se réfugier en Jamaïque mais ignore que Charles et Max le pistent.
Une fois le chef localisé par une ex revancharde (Sandra Canning), Hatcher est appelé sur place.
Le trio utilise alors un fusil de sniper pour abattre les gardes de Screwface et s’introduire dans sa demeure véritable palais de caïd de la drogue.
Au corps à corps, la maitrise de l’aïkido de Hatcher fait des ravages et l’aide à éliminer Screwface en le décapitant à coups de sabre.
De retour à Chicago, le trio se heurte à la résistance des hommes de Screwface galvanisés par son apparence résurrection.
Charles meurt d’un coup de sabre et Max tient le coup bien que blessé à la jambe.
Hatcher élimine les gangsters et se retrouve ensuite face à Screwface pour un combat beaucoup accroché.
Blessé, il triomphe cependant du frère de Screwface en l’embrochant sur le pic d’une gaine d’ascenseur (!).
Décimés, les Jamaïcains n’ont plus aucun poids…
En conclusion, « Désigné pour mourir » est un film hardcore sentant bon l’auto défense des années 80.
L’histoire est minimaliste et laisse surtout un boulevard à un Seagal jeune et mince pour casser du rasta pour notre plus grand plaisir à coup de clés de bras, de jambes, de projections et d’outils de bricolage.
Pour ne pas être accusé de racisme au pays du politiquement correct le propos est atténué par la présence de deux sidekicks blacks aux cotés de la star sans que cela soit à mes yeux utile.
Caricatural, violent mais efficace et franchement éclatant dans ses scènes de baston, « Désigné pour mourir » est à prendre pour ce qu’il est : un bon divertissement d’époque sans aucun complexe !

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