Le sang des Valentines (Christian de Metter)

 



Sur le même thème que la Première Guerre Mondiale, « Le sang des Valentines » de Christian De Metter voit le jour en 2004.

Ici, à la Libération, Augustin Dortet un Poilu détenu en Belgique, décide de rentrer dans son village des Pyrénées retrouver sa femme Geneviève,peintre de profession avec qui il entretient une intense correspondance depuis le début de la guerre.

Après un détour à Paris pour honorer la mémoire d'André, un camarade disparu pendant le conflit et pour se soulager auprès d'une prostituée, Augustin prend le train et retrouve son petit village enseveli sous la neige.

Il comprend rapidement à l'attitude des villageois que quelque chose de grave est arrivé et finit par apprendre de la bouche de Louisa, que Geneviève est morte depuis.

Mais l'histoire se complexifie lorsque surgit Félicien, un proche du village qui avait des vues sur Geneviève sans jamais avoir réussi à la séduire.

Félicien tente de désamorcer le conflit larvé en empêchant Augustin de se suicider et en lui révélant son statut de « gueule cassée » rescapé lui-aussi de la guerre.

Mais Augustin le soupçonne d'avoir usurpé l’identité de sa femme pour lui écrire les lettres et le menace de mort.

Cette situation radicale oblige Luisa, arrachée d'un bordel par Augustin pour devenir la domestique du couple, à lui avouer avoir écrit la majeure partie de la correspondance érotique qu'il a reçu sur la ligne de front...

En conclusion, « Le sang des Valentines » recèle tous les ingrédients ou presque d'une bonne histoire de guerre : la dimension dramatique, l'angoisse, la souffrance, la solitude puis le désespoir lorsqu'on doit retourner à une vie civile « normale » et qu'on s’aperçoit qu'on a perdu le socle de son existence.

Avec son scénario retors, sa compacité et ses dessins magnifiques, « Le sang des Valentines » est une grande BD qui m'a fait découvrir avec ravissement Christian de Metter, un grand artiste !

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