Halal police d’état (Rachie Dhibou)


 

D’ordinaire assez inspiré dans ses réalisations, le duo comique Eric et Ramzy sort en 2011 « Halal police d’état » mis en scène par Rachid Dhibou.
L’histoire rocambolesque au possible est celle de deux policiers algériens envoyés à Paris pour enquêter sur le meurtre d’épiciers arabes dans le quartier de Barbès.
Nerh-Nerh (Ramzy Bédia) s’arrange donc avoir à ses cotés son ami le kabyle (Eric Judor) qui depuis qu’il a rencontré des extraterrestres, a perdu l’accent algérien et est obsédé par l’observation de l’espace.
A son arrivée à Paris, ce duo pittoresque est pris en main par un commissaire bien franchouillard (Jean-Pierre Lazerini) et son adjoint Cohen (Frédéric Chau) qui s’insurge contre les soupçons racistes ciblant un meurtrier asiatique.
Logé dans un hôtel miteux tenu par un gérant aux faux airs de Patrick Bates  (Jean Baptiste Shelmerdine), les deux blédards développent des théories plus fumeuses les unes que les autres allant à l’encontre de la rationalité du commissaire.
Si Nerh-Nerh s’amourache de Hilguegue (Anca Radici) une danoise croisée lors d’une course poursuite, l’arrivée de trois cousins du bled venant squatter sa chambre d’hôtel compromet quelque peu ses plans romantiques.
Quant au kabyle, il passe le plus clair de son temps à parler à une créature qu’il semble avoir ramenée dans sa valise et ne brille pas non plus par sa très grande sagacité.
Après de multiples péripéties, gags et fausses pistes, les deux flics dirigent leurs soupçons vers un réseau d’extrême droite qu’ils tentent d’infiltrer à une soirée encapuchonnée.
Mais repérés, Nerh-Nerh et le kabyle ne doivent leur salut qu’à l’extraterrestre de ce dernier qui avant de repartir sur sa planète en soucoupe volante, arrive à calmer les fachos.
Enfin, une oreille perdue puis recousue implique clairement le gérant de l’hôtel comme bras armé de l’organisation anti arabes…
Mais l’homme particulièrement retors les deux flics et les soumet à un supplice de noyade particulièrement raffiné et cruel.
Heureusement, le kabyle parvient à s’échapper et à délivrer Nerh-Nerh en fâcheuse posture.
Alors le gérant prend en otage Hilguegue, il est finalement mis hors d’état de nuire par les policiers algériens.
En conclusion, pour ce film, Eric et Ramzy ne semblent pas s’être beaucoup foulés et versent dans une certaine facilité avec blagues communautaires et moqueries bon enfant sur ceux que les Beurs appellent avec une certaine condescendance les Blédards.
Scénario rachitique, gags pour une fois moins drôles si ce n’est une hilarante scène de close combat ou Eric se fait défigurer par une instructrice très masculine, « Halal police d’état » est globalement un navet à oublier très vite même en étant fan du talentueux duo…

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