Léon (Luc Besson)


 

Assurément la grande époque de Luc Besson se situe dans les années 80/90 avant qu’il ne dérive vers la production de films commerciaux souvent complètement débiles (Taxi pour ne citer que lui).
En 1994, je vais voir « Léon » au cinéma et en ressort choqué…aussi est-ce avec un énorme plaisir que je vais chroniquer ce film majeur dans l’histoire du cinéma français.
A New-York, Léon (Jean Reno) est un tueur solitaire (ou nettoyeur) monnayant ses services pour Tony (Dany Aiello), caïd local de la mafia italienne.
Mais le destin de cet homme imposant et taciturne bascule lorsque Mathilda (Nathalie Portman) une jeune fille de 12 ans logeant sur le même palier que son modeste appartement, vient frapper à sa porte pour quémander de l’aide.
Sa famille vient en réalité d’être massacrée par plusieurs hommes armés commandés par Norman Stansfield (Gary Oldman), un inspecteur de police de la ville, en raison d’un différent dans une affaire de drogue.
Léon déroge donc à ses règles de sécurité pour héberger Mathilda et la préserver d’une mort brutale.
Peu à peu la jeune femme apprivoise l’ours qui la prend en sympathie.
Les deux âmes brisées se retrouvent donc et Mathilda envisage sérieusement d’apprendre le métier de tueur aux cotés de Léon qui bonne pâte lui donne des cours sur les toits de la ville en prenant pour cible des joggers de Central park.
Lorsque le couple déménage pour vivre à l’hôtel, Mathilda dit que Léon est son père, puis son amant, ce qui provoque leur mise à l’écart.
Mathilda est en réalité animé par un fort désir de vengeance contre Stansfield, flic camé et psychopathe.
Elle s’arrange pour connaitre son bureau à la DEA et se faisant passer pour une livreuse, pénètre pour tenter de l’assassiner.
Mais méfiant, Stansfield la coince dans les toilettes et comprenant ses motivations menace de la tuer…
Lorsque Willie (Willi On Blood), un des hommes de Stansfield, sorte de reggaeman blanc, lui apprend qu’un tueur italien a liquidé Malky (Peter Appel)) son bras droit, l’inspecteur change d’avis et demande de la séquestrer.
Il ignore que Léon, fou de rage, fait une descente au commissariat et liquide les hommes de Stansfield pour aller chercher Mathilda.
Lorsqu’il consacre le carnage, Stansfield déploie tous ses hommes pour coincer Léon et Mathilda dans leur nouvel chambre…
Pris au piège, Léon déploie des trésors d’imagination pour infliger de cruelles pertes aux hommes du S.W.A.T pourtant très entrainés et surarmés : feinte, aspersion d’eau et bouclier humain.
Léon ouvre un passage à coups de hache dans le mur et laisse filer Mathilda par un petit conduit d’évacuation trop étroit pour lui.
Leur adieux sont déchirants…
Mais Léon se fait passer pour un S.W.A.T blessé pour se faire évacuer et au moment de quitter le bâtiment, se fait coincer par Stansfield qui lui tir dans le dos.
Avant de mourir, Léon se fait exploser pour venger Mathilda.
Restée seule, la jeune femme va trouver Tony qui lui confirme que Léon a laissé une somme d’argent pour lui afin de veiller à subvenir à ses besoins…
Mathilda retourne donc à l’orphelinat pour tenter de retrouver une vie normale, mais met en terre la plante de Léon, afin de conserver un souvenir de lui.
En conclusion, « Léon » reste 23 ans après un film d’une incroyable qualité, un chef d’œuvre du film d’action et le sommet de la carrière de Luc Besson.
L'histoire simple mais forte d’une relation entre deux âmes en souffrance, le vieux tueur solitaire trouvant réconfort dans l’enfant tandis que celui-ci trouve protection fonctionne à merveille…
Scènes d’action magistrales, filmées avec une maestria bien peu égalées et seconds rôles d’un niveau incroyable comme Gary Oldman, génial en flic ripou psychopathe mélomane.
« Léon » est aussi le plus américain des films de Besson, avec une grande déclaration d’amour à la ville de New-York magnifiée ici.
Vous avez dit chef d’œuvre ? Oui mille fois oui ! Allez on pardonnerait presque la série des « Taxis » du coup !

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