La tour infernale (John Guillermin, Irwin Allen)


 

Le cinéma des années 70 toujours à l’honneur avec un classique du film catastrophe, « La tour infernale » de John Guillermin et Irwin Allen.
Sorti en 1974, « La tour infernale » se déroule à San Francisco ou une gigantesque tour de 130 étages est sur le point d’être inaugurée.
Douglas Robert (Paul Newman) l’architecte concepteur se rend à la cérémonie et précise à son chef Jim Duncan (William Holden) qu’il prendra sa retraite le lendemain.
Homme compétent et sérieux, Doug est très attendu par ses équipes pour régler les derniers problème techniques notamment des court circuits électriques mettant à mal le principal système électrique de la tour.
Mais avant cela il s’autorise une halte avec Susan Franklin (Faye Dunaway) sa belle fiancée journaliste.
Lorsque Doug réalise que les câbles ne sont pas isolés, il entre dans une rage folle et exige des explications.
Alors que Jim s’apprête à recevoir le sénateur Gary Parker (Robert Vaughn) et le maire de la ville Robert Ramsay(Jack Collins), Doug va trouver Roger Simmons (Richard Chamberlain) l’ingénieur qui a construit la partie électrique de la tour et lui demande des comptes pour ne pas avoir suivi ses spécifications.
L’entretien tourne à l’empoignade entre les deux hommes, Roger très hautain ne voulant pas perdre la face devant sa femme, fille de Duncan.
De retour sur place, Doug est averti par Harry Jernigan (O J Simpson) le chef de la sécurité qu’un incendie s’est bel et bien déclaré au 81ième étage.
En tentant de le maitriser avec les moyens locaux, Will (Norman Burton) l’un des amis de Doug est grièvement brulé et évacué.
L’incendie s’étend tandis que les pompiers sont appelés.
Jim minimise l’incident et tient à maintenir sa cérémonie ou tout le gratin de la ville a été invité.
Michael O’Hallorhan (Steve Mc Queen) le colonel chef des pompiers investit la place et s’appuie sur Doug et Harry pour déployer ses hommes.
Il contraint Jim à faire évacuer les gens vers les étages inférieurs mais le feu prend de l’ampleur, rendant inutilisables les escaliers et les ascenseurs.
Michael perd des hommes mais des invités commencent également à trouver la mort, tel le couple illégitime Dan Bigelow (Richard Wagner) et Lorie (Susan Flanery) piégé par les flammes dans un bureau reconverti en chambre d’amoureux.
Dan meurt brulé vif en tentant une percée dans les flammes, tandis que Lorie se défenestre.
Connaissant parfaitement le bâtiment, Doug accomplit des miracles et sauve une femme et ses deux enfants.
Piégés à l’étage, les invités n’ont d’autre choix que d’attendre les hélicoptères de la Marine commandés par Michael pour une évacuation lente et à hauts risques.
Doug propose de faire descendre 12 personnes dont Susan à l’aide de l’ascenseur extérieur mais celui-ci se bloque à mi chemin.
Prenant tous les risques, Michael se fait déposer sur le toit et arrime un filin pour faire hélitreuiller l’ascenseur.
L’opération réussie même si Lisolette Mueller (Jennifer Jones), qui avait sympathisé avec un vieil escroc repenti Harlee Claiborne (Fred Astaire) y trouve un mort horrible.
Infatigable, Michael se dévoue pour une mission extrême:  déposer des charges explosives afin de faire exploser deux immenses réservoirs d’eau et ainsi noyer l’incendie.
Appuyé de Doug qui a compris lui aussi qu’il s’agit de la seule échappatoire à une mort certaine, Michael parvient à poser ses charges tandis que Roger s’est tué en tentant de forcer le passage vers les hélicoptères.
La manœuvre réussi et le feu est éteint.
Les deux héros se quittent avec un respect mutuel sous les remords tardifs de Jim…
En conclusion, plus de quarante ans après sa sortie, « La tour infernale » continue d’en mettre plein les mirettes malgré sa longueur.
S’appuyant sur un scénario catastrophe mais o combien réaliste comme l’a montré l’actualité, le film propose un suspens haletant et des scènes chocs préfigurant malheureusement une partie du 11 Septembre 2001.
Mais 50% de la réussite du film tient dans la distribution digne d’une soirée d’oscars des années 70 : le charisme éblouissant des acteurs fait qu’on se régale du début à la fin.
Vintage certes mais finalement très actuel (appât du gain contre sécurité), « La tour infernale » mérite sans aucun problème son statut de film référence du genre !

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