Anatomie de l'enfer (Catherine Breillat)

 


Changement radical d’ambiance avec « Anatomie de l’enfer » de Catherine Breillat, qui fit en son temps (2002) beaucoup parler de lui par la présence de la légende du cinéma pornographique, Rocco Siffredi, dit l’étalon italien et ses vingt quatre centimètres.

Dans « Anatomie de l’enfer » une jeune femme (Amira Casar) croise dans une boite de nuit homosexuelle un homme (Rocco Siffredi) qui la suit dans les toilettes pour la trouver en train de s’entailler les veines.

Sauvé in extremis, la femme est soignée par un pharmacien et effectue une fellation dans un parc en pleine nuit pour le remercier.

Avec son sperme sur la bouche, elle lui propose un marché, de le payer pour passer du temps avec elle et la regarder.

L’homme accepte et la rejoint dans une villa esseulée près de la mer.

Il la regarde sa dévêtir et un dialogue verbeux s’installe autour de la condition sexuelle de la femme.

L’homme est tout d’abord gêné, réticent, car préférant ouvertement les hommes, puis il s’approche goutant la mouille de la jeune femme.

L’exploration du corps de la femme se poursuit avec son vagin rose, son pubis aux poils sombres, drus et même son anus.

L’homme la barbouille de rouge à lèvre puis la prend avant de jouir précipitamment.

Effondré, il pleure.

Elle le console et le dialogue recommence.

Peu à peu, une relation se noue entre eux et l’homme de plus en plus fasciné par le corps blanc et brun de se femme, accepte de gouter ses menstrues et pire de lui faire l’amour alors qu’elle saigne abondamment.

Il retire ensuite son sexe couvert de sang.

Un beau jour, ayant obtenu ce qu’elle cherchait, la femme disparait ce qui plonge l’homme à présent amoureux, dans un désespoir sans nom.

Il erre seul dans la grande maison, recueillant précieusement la couverture tachée de sang.

Ainsi se termine cette courte histoire.

En conclusion, « Anatomie de l’enfer » est un film choc interdit au moins de 16 ans, qui a frôlé le classement en X.

Centré sur le désir, la chair mais surtout les fluides intimes (sang, larmes, sperme, mouille), il rebute plutôt qu’il ne séduit par ses dialogues ennuyeux et littéraires souvent incompréhensibles surtout lorsque Rocco s’exprime avec son fort accent italien.

Malgré la performance des acteurs, Rocco homme magnifique grand, élégant, bien bâti et incarnant par son sexe énorme la masculinité à l’état pure tombée de son piédestal pour révéler des faiblesses jusqu’alors inconnues, et Casar sans être franchement belle, recelant un charme sémite particulier et une audace certaine pour des scènes aussi extrêmes, « Anatomie de l’enfer » est un affreux film intello français jouant habilement de la nudité pour meubler un propos creux consistant à narrer les prétendues souffrances des femmes.

Un bon conseil : fuyez à toute jambes !

Commentaires