Broken english (Marianne Faithfull)

 



Après le décès récent de Marianne Faithfull, je me devais de lui rendre hommage dans ce blog.

Et quel album plus approprié que « Broken english », sans doute son plus abouti ?

Aux cotés du guitariste Barry Reynolds qui deviendra l'un de ses plus fidèles compagnons se joint Steve Winwood, autre pointure du rock, aux claviers.

Sorti en 1979 en pleine vague Post punk/New wave, « Broken english » débute par le titre éponyme, véritable hit, dans lequel la chanteuse pose sa voix grave, éraillée sur un beat aussi hypnotique que futuriste.

S'ensuivent ensuite la magnifique ballade « Witch's song » qui charme avec sa mélancolie sensuelle aux légères teintes country, puis « Brain drain » qui bien qu'un ou deux crans en dessous, glisse également très bien.

L'ambiance n'est pas plus gaie sur « Guilt » mais impossible de ne pas se trouver charmé par ce groove doux et enveloppant signé Reynolds.

Deux belles reprises, « The ballad of Lucy Jordan » remis au goût d'une New wave légère, puis celle des Beatles « Working class heros » magnifié par la voix si poignante de Marianne, avec entre les deux « What's the hurry » à la dynamique appréciable pour conclure par « Why' d Ya do it » qui lorgne plus vers un punk-rock brillant et hargneux.

En conclusion, en trente sept minutes seulement, la « Sorcière » m'aura complètement ensorcelé.

« Broken english » en effet est un disque fantastique, un chef d’œuvre du rock dans lequel Marianne Faitfull réussit à se réinventer en capturant l'air du temps.

L'orientation de l'album, très Post punk/New Wave ici naturelle et totalement maitrisée, se marie parfaitement au style de Marianne pour un résultat hypnotique, intime, sensuel, touchant...

Nul doute donc que « Broken english » restera pour l'Histoire et que de nombreuses générations continueront à écouter la voix grave et si émouvante de Madame Faitfhfull.

Nous vous aimons, merci pour tout !

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