The police, greatest hits (The police)

 


Fidèle à ma tactique habituelle, j’ai décidé d’aborder un groupe aussi fameux que The police par le biais d’un best of, « The police, greatest hits » sorti en 1992.

Tout le monde ou presque a déjà entendu dans sa vie une chanson de The police (ou de Sting) tant ce groupe des années 80 a marqué l’inconscient collectif alors qu’il ne fut actif que 5 petites années de 1978 à 1983.

Ce best of débute donc par « Roxane », grand tube des anglais narrant les déboires d’une prostituée sur fond de reggae lancinant.

Malgré un chant parfois difficile à supporter dans ses parties hurlées, « Roxane » contient déjà des variations de rythmes intéressantes.

La musique de The police parait toujours au croisement du reggae et du rock, comme le montre « Can’t stop losing you » plutôt brillant également dans sa structure rythmique variée et plaisante.

Le schéma se répète sur « So lonely » avec une succession de couplets reggae lents et planant et de refrains rock plus nerveux mais « Message in the bottle » se révèle pour moi un des tubes majeurs de The police, supplantant de la tête et des épaules les autres, par son intensité et sa fluidité.

Impossible non plus de résister au chef d’œuvre du groupe, l’ovni « Walking on the moon » chef d’œuvre étrange en état d’apesanteur absolue.

On redescend un peu sur terre avec « The bed’s too big whitout you » et « Don’t stand so close to me » considérablement plus plats et convenus bien que non réellement désagréables.

C’est toujours en mode reggae coolant que survient « De do do do, de da da da » et en toute honnêteté « Every little thing she does is magic » et son coté musique de plage passent complètement inaperçus.

On est plus séduit par l’atmosphère feutrée de « Invisible sun », guère passionné par celle ennuyeuse de « Spirits in the material world ».

Plus de dynamisme sur « Synchronicity II » dépouillé du coup de toute influence reggae et enfin un autre tube de carrure mondiale, « Every breath you take » d’ailleurs repris par Sting puis pillé par Puff Daddy, en raison de ses belles qualités mélodiques.

La fin du best of se profile alors, « King of pain » particulièrement anodin et ennuyeux, un « Wrapped around your finger » magnifique et largement portée par la voix aérienne du blond chanteur avant un « Tea in the Sahara » atmosphérique mortifère.

En conclusion, sans surprise « The police, greatest hits » ne peut que me faire rester sur mon sentiment initial, celui d’un groupe au succès fulgurant, porté par une poignée de tube particulièrement créatifs mélangeant habilement reggae et rock, tel le génial « Walking on the moon ». Sorti des standards appartenant au patrimoine de la musique pop/rock, The police se montre comme un groupe beaucoup plus conventionnel, sans originalité ou inspiration particulière jouant beaucoup sur les effets et la voix de son chanteur leader incontournable.

Ce best of vaut donc le coup d’être écouté une fois mais ne tient certainement pas la distance des dix sept titres car The police a plutôt fait cinq à six tubes dans sa carrière, ce qui est déjà considérable.

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