Rome, saison un, épisodes onze et douze (Bruno Heller, John Milius)

 


L’heure est donc venue d’aborder les deux derniers épisodes de Rome avec « Rome, saison 1, épisodes 11 à 12 ».

L’épisode 11 réalisé par Mikael Salomon sur un scénario de Bruno Heller, montre un Titus Pullo (Ray Stevenson) en pleine dérive, embauché comme homme de main par le chef de bande Erastes Fulmen (Lorcan Cranitch) pour commettre des assassinats.

Peu discret dans cet exercice, l’ancien légionnaire est arrêté après avoir assassiné un notable opposant à César (Ciaran Hinds) et malgré son pouvoir de magistrat, son ancien ami Lucius Vorenus (Kevin Mc Kidd) ne peut rien pour lui et doit même empêcher les vétérans de Mascius (Michael Nardone) d’intervenir pour sa libération.

Après un procès sommaire, Pullo est condamné à être exécuté dans l’arène par les gladiateurs.

Du coté des intrigues de l’aristocratie, Servillia (Lindsay Duncan) qui rumine sa vengeance contre César, prend sous sa protection Quintus Pompée (Rick Warden), le fils du principal opposant à l’empereur qui avec le sénateur Cassius (Guy Henry) constitue une cellule de comploteurs dont le premier acte est de faire diffuser des propos incendiaires contre César en falsifiant la signature de Brutus (Tobias Menzies).

Ce dernier, mal à l’aise de voir son nom instrumentalisé, va trouver César qui semble croire en sa fidélité.

Il est vrai que l’empereur a d’autre préoccupations, notamment l’immense triomphe organisé en son honneur ou il fait exécuter Vercingétorix, le chef gaulois par étranglement.

Le corps de celui-ci est cependant récupéré par des Gaulois qui lui organisent secrètement des funérailles de chef avec brasier à la clé.

Mais malgré son nouveau statut, Vorenus ne peut se résoudre à voir son ami massacré dans l’arène, et devant la résistance farouche de Pullo face aux gladiateurs, il se rend lui-même sur place pour tuer un géant armé d’une masse d’armes s’apprêtant à l’achever.

Les deux hommes sont acclamés par la foule et finalement gracié par César, qui craint par-dessus tout l’impopularité.

Dans l’épisode 12 de Bruno Heller et Alan Taylor, Vorenus profite de son ascension sociale pour se rendre à une soirée chez César, ou sa femme, Niobé est sournoisement approchée par Atia (Polly Walker) qui a réussi à connaitre le secret qui la liait à son amant Pulchio (Enzo Clienti), assassiné par Pullo et Octave (Max Pirkis).

Tandis que Pullo gravement blessé se remet péniblement de ses lésions chez Vorenus, il finit par se rapprocher peu à peu de Eirene (Chiara Mastalli), qui après avoir tenté de se venger en l’assassinant, semble touchée par la sincère repentance du colosse.

Sous l’impulsion de Servillia, les tueurs passent finalement à l’attaque, distrayant l’attention de Vorenus en lui révélant l’enfant illégitime de sa femme, afin de laisser place nette au Sénat.

Acculé par les conspirateurs, César est finalement poignardé notamment par Cassius, Quintus Pompée, et Brutus qui porte le coup de grâce contre son père.

S’en est donc fini dans le sang du règne de plus connu des empereurs romains.

Une fois son but accompli, Servillia menace cette fois ouvertement de mort sa rivale Atia et son fils Octave.

Chez Vorenus, l’explication avec Niobé tourne mal et la jeune femme préfère se tuer plutôt que d’assumer le déshonneur, laissant seul le magistrat avec l’enfant.

La saison se termine sur une vision de Pullo en pèlerinage avec Eirene à la campagne, avec une liaison naissante entre eux.

En conclusion, « Rome, saison 1, épisodes 11 à 12 » conclut en beauté cette saison par un spectaculaire combat de gladiateurs livrant son lot de violence, de bravoure et de sang.

L’amitié magnifique entre Pullo et Vorenus semble être indestructible, survivant à l’ambition de l’un et à la dérive criminelle de l’autre.

La mort est également présente du coté des hautes sphères du pouvoir avec le dramatique complot contre César et son spectaculaire assassinat dans le centre même du Sénat.

Au fil des épisodes on s’attache de plus en plus aux acteurs, réellement magnifiques que ce soit la noble rigidité de Vorenus ou la générosité maladroite d’un Pullo.

Après la mort de César, une nouvelle ère s’ouvre, laissant la place à une dangereuse instabilité …

On ne peut donc que saluer la fin de cette première saison, portée par des scènes d’une grande puissance émotionnelle (par exemple la mort muette de Vercingétorix déchu), des acteurs charismatiques parvenant à faire oublier un budget par ailleurs limité, ce qui ne peut donner que envie de découvrir la seconde saison !

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