Rome, saison un, épisodes neuf et dix (Bruno Heller, John Milius)
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Il n’est absolument pas question ici de délaisser la saga de la série « Rome », aussi est venu le temps « Rome, saison 1, épisodes 9 à 10 ».
L’épisode 9 réalisé par Jeremy Podeswa sur un scénario de Alexandra Cunningham, voit Caton (Karl Johnson) et Scipion comprendre après la mort de Pompée (Kenneth Cranham) que César (Ciaran Hinds) a gagné la partie, et préférer se suicider en Afrique non sans un certain courage.
Privé d’opposants directs d’envergure militaire, César devient donc le maitre incontesté de Rome et entreprend de se faire organiser pour célébrer sa victoire un long triomphe de plusieurs jours.
Tandis que les préparatifs battent leur plein, les héros d’Egypte, le centurion Lucius Vorenus (Kevin Mc Kidd) et du légionnaire Titus Pullo (Ray Stevenson) regagnent leur foyer mais Vorenus incapable comme beaucoup de vétérans de s’adapter à la vie civile, s’oppose directement au chef de bande Erastes Fulmen (Lorcan Cranitch) au marché.
Il devient donc la cible du mafieux local qui lui demande sa soumission sous peine de le tuer et de violer toute sa famille.
Tandis que Vorenus et Pullo réfléchissent à la meilleure manière de faire face à cette difficulté imprévue, César se fait élire dictateur pour une durée indéterminée au grand dame du sénateur Cicéron et de ses adversaires mais tous plient devant lui à présent y compris son fils adoptif Brutus (Tobias Menzies) et la vénéneuse Atia (Polly Walker).
Seule, Servillia (Lindsay Duncan), l’ex maitresse délaissée, poursuit son ex amant de sa haine, et cherche via sa jeune amante Octavia (Kerry Condon) à obtenir des information auprès de Octave (Max Pirkis) réputé connaitre un secret concernant la santé de César.
Mais le jeune Octave déjà habile politicien et nommé pontife, ne divulgue rien de compromettant concernant le nouveau maitre de Rome, même si il succombe aux charmes de sa sœur, accomplissant un acte tabou même chez les praticiens.
A la fin de l’épisode, Vorenus et Pullo qui se préparent à une lutte à mort face aux hommes d’Erastes, se voient sauvés par l’arrivée de César en personne, qui se rend chez Vorenus pour lui proposer un poste de magistrat avec salaire et domaine à la campagne à la clé.
Malgré son opposition à la politique du dictateur, Vorenus tiraillé par des problèmes d’argent et de sécurité, finit par se laisser fléchir et accepte la proposition de César, ce qui comble sa femme Niobé (Indira Varma).
Dans l’épisode 10 réalisé par Alan Taylor sur un scénario de Adrian Hodges, Vorenus apprend auprès de Posca (Nicholas Woodeson) difficilement les rudiments du métier de magistrat, devant faire campagne dans les quartiers de Rome afin de se faire élire.
Elu par corruption, il exerce ses fonctions dans la rue, arbitrant des affaires de justice souvent triviales.
A cette occasion il retrouve Mascius (Michael Nardone), un ancien ami de la 13ième légion, qui lui parle du mécontentement des vétérans cherchant à s’établir dans les campagnes romaines.
Tout en gardant ses distances avec Mascius, Vorenus accepte de soumettre leurs revendications à César, qui craignant une rébellion, la laisse négocier des terres éloignées en Pavanie.
Bien que en apparence mécontent, Mascius se laisse finalement acheter par l’argent de Vorenus et accepte de relayer la proposition aux vétérans, ce qui satisfait César.
Du coté des intrigues de femme, Octavia horrifiée par son acte sexuel tabou, décide de s’exiler auprès de prêtres grecs pour expier sa faute.
Ce départ contrarie Atia, qui a du reste compris les manœuvres de Servillia et qui se venge cruellement en demandant à ses gens de l’agresser en plein centre de Rome en tuant ses domestiques, en la déshabillant et lui coupant les cheveux en pleine rue.
Servillia se remet difficilement de l’affront, faisant face à sa rivale qui vient hypocritement la voir pour prendre de ses nouvelles.
De son coté, le déjà mature Octave corrompt les prêtres gardant sa sœur pour la faire revenir de force à Rome et rétablir ainsi la réputation de sa famille.
L’épisode se termine par un drame, Pullo fou amoureux de l’esclave Eirene (Chiara Mastalli), demande à son ami Vorenus de l’affranchir et de se porter garant pour aller s’établir avec elle à la campagne, mais réalise que Eirene aime en réalité un autre esclave, et ivre de rage tue le jeune homme dans la demeure du magistrat.
Cet assassinat brutal oblige Vorenus à chasser son ami Pullo qui avant de partir lui laisse entendre qu’il a vendu son honneur à César contre de l’argent et des terres.
En conclusion, « Rome, saison 1, épisodes 9 à 10 », offre un net regain d’intérêt à une histoire depuis peu quelque peu ronronnante.
Avec l’écroulement de ses derniers ennemis, César peut se reconcentrer sur la maitrise de Rome en s’achetant une respectabilité certes forcée auprès de sénateurs jusqu’alors hostiles mais surtout une sympathie vis-à-vis du peuple, qu’il tente d’amadouer au organisant une gigantesque fête assortie de mesures exceptionnelles.
Les intrigues politiques féroces se nouent alors entre les deux praticiennes rivales Servillia et Atia et dans un domaine plus bas socialement, Vorenus s’élève, perdant quelque peu ses nobles principes face aux réalités de la difficile reconversion de vétéran.
Pullo privé de son ami, perd les pédales et commet un geste fou par amour, ce qui le plonge dans une grande précarité à la merci des bandes armés pullulant dans la ville. On ne peut donc qu’apprécier ces nouveaux changements majeurs dans la vie des protagonistes de l’histoire, et des tensions qui surgissent, avec une forte envie de se ruer sur les deux derniers épisodes de la fin de la saison !
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