Daredevil n°255 (Ann Nocenti, John Romita Jr)
Nous voici donc immédiatement avec « Daredevil n°255 » dans la suite de la série imaginée en 1988 par Ann Nocenti (scénario) et John Romita Jr (dessins).
Matt Murdock fait une affaire personnelle de la défense du jeune Tyrone, rendu aveugle après s’être baigné dans une eau polluée par la société Kelco, compagnie détenue par le puissant Caïd parrain de la pègre New-Yorkaise.
Mais ce procès contre l’un des hommes les plus puissant et dangereux de la ville absorbe toute son attention, allant jusqu’à le faire rêver la nuit et délaisser sa compagne l’aimante Karen Page.
Tout à son procès, Murdock ne voit pas le danger représenté par Mary Typhoid venir et se laisse séduire par la jeune femme qui va jusqu’à l’embrasser dans son appartement dans une scène incroyablement dérangeante en présence de Tyrone et d’un message de Karen laissé sur le répondeur du couple.
Alors que son collègue Janson s’échine contre la défense du Caïd au tribunal représenté par un Foggy Nelson plus que mal à l’aise, Daredevil tombe pour la première fois nez à nez avec la face perverse et dangereuse de Mary, Tyhpoid, qui le désoriente par son attitude provocatrice, ses motivations en apparence obscures et décousues, mais surtout par ses formidables aptitudes de combattante et d’étranges pouvoirs télé-kinésiques.
Après un baiser sulfureux lui inculquant une abominable sensation de fièvre, Daredevil ne sait pas que la tueuse a renforcé son emprise sur lui.
Murdock parvient cependant à se rendre en retard au procès pour assister à une intense bataille juridique au cours de laquelle Foggy tente de jeter le doute sur la responsabilité de son client, tandis que l’équipe de Murdock tente au travers de témoignages d’associations écologiques de lui faire porter une responsabilité morale quand à la cécité de Tyrone.
Tout ce beau monde se quitte sur une soirée de délibération du jury, que le Caïd compte bien acheter en une nuit, sachant qu’une seule voix contre suffirait à faire disculper sa société.
En conclusion, « Daredevil n°255 » continue sur la même lancée, gagnant encore en épaisseur avec coté légal, une passionnante bataille juridique sur fond de problèmes très en avance sur son temps écologique, entre Murdock et le Caïd tandis que ce dernier met sur pieds sans doute l’arme la plus mortelle pour Daredevil qui se laisse peu à peu contaminer par l’effroyable pouvoir de Tyhpoid.
Le lecteur ne peut que trembler en voyant le héros glisser peu à peu, désorienté par la violence en apparence inexplicable de Typhoid tandis que Mary le rend sans le savoir vulnérable, le poussant déjà à mentir et tromper la belle Karen …
Avant de même de continuer avec empressement la saga, on peut affirmer sans coup férir que ce « Daredevil n° 255 » est un pur chef d’œuvre du comics books !!
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