Daredevil n°254 (Ann Nocenti, John Romita Jr)
En 1988, la talent tueuse Ann Nocenti (scénario) trouve sa voie en s’associant au non moins talentueux John Romita Jr (dessins) pour dans « Daredevil n°254 » mettre en scène l’un des plus redoutables ennemis de l’histoire du super héros, je veux parler de la vénéneuse Tyhpoid.
La criminelle schizophrène commence d’abord par faire parler d’elle en se mettant à son compte et à s’en prendre aux voyous et dealers de Hell’s kitchen.
S’associant rapidement avec Jet un petit gangster macho latino des Wildboys, Typhoid ne tarde pas se faire connaitre ce que la presse nomme une action de nettoyage des rues, ce qui pousse Daredevil mais surtout le tout puissant Caïd à s’intéresser à son cas.
Jouant de ses relations, le Caïd parvient à trouver le dossier médical de Typhoid, aussi douce et craintive sous son alter égo Mary que violente et perturbée sous celui d’une punkette sauvage douée de surcroit de pouvoirs télé-kinésiques à la portée inconnue.
Il décèle alors en elle le parfait profil pour tuer son pire ennemi Daredevil, et parvient après une entrevue musclée, en échange d’un million de dollars à la convaincre de travailler pour lui, bien que en réalité les motivations de Typhoid restent essentiellement la perversion et le vice.
De son coté, Daredevil est obnubilé par la protection de Tyrone, un jeune noir désargenté aveugle comme lui.
Il le prend doublement sous son aile, cherchant d’un coté comme son maitre Stick l’avait fait avec à lui à lui inculquer autonomie et confiance pour surmonter son handicap puis derrière sa profession d’avocat à incriminer de pollution industrielle la société Kelco, en réalité possédée par le Caïd, qui a comme stratégie vicieuse d’embaucher pour sa défense Foggy Nelson, l’ex associé un peu paumé de Murdock.
L’épisode 254 s’achève sur la première rencontre assez géniale entre Mary et Murdock.
Séduit par la douceur et la bonté de la jeune femme, qui souhaite également venir en aide à l’infortuné Tyrone, Murdock baisse inconsciemment sa garde et laisse la jeune femme entrer dans sa vie …
En conclusion, oubliez à présent toutes les aventures précédentes de Daredevil qui à l’exception de l’ère Frank Miller, n’arrivent pas à la cheville de la saga Typhoid.
« Daredevil n°254 » constitue le point de départ de cette passionnante série, montrant les prémices et la mise en place du piège mortel qui va se refermer sur Daredevil, incapable de lutter contre une personnalité aussi double que lui, dotée de surcroit de pouvoirs redoutables télépathiques mais aussi télé-kinésiques.
Derrière ce jeu, se dresse bien entendu l’imposante carcasse du Caïd, qu’on voit ici pourtant jouer au squash malgré sa masse titanesque ce qui donne un sérieux indice sur ses réelles capacités de vivacité.
Un numéro donc à déguster en toute saveur en salivant d’avance sur la suite …
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