Bomber (Motorhead)

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La même année (1979 donc) Motorhead comme la plupart des groupes ultra prolifiques des années 70, enchaine sur « Overkill » d’un « Bomber » sorti à seulement six mois d’intervalles.

La pochette reprenant la mascotte du groupe mutée ici en monstrueux bombardier est une nouvelle splendide couverture, et « Dead men tell no lies » débute par un mid tempo souple et ondulant sur lequel la voix de Lemmy Kilmister irrite déjà les oreilles.

Faisant preuve de simplicité et d’efficacité frontale « Lawman » bouge bien, à l’opposé de « Sweet revenge » plus louvoyant avec ses riffs oscillants.

On monte en cadence sur « Sharpshooter » qui manque malgré tout de tranchant et de punch tout en demeurant supérieur au terne « Poison ».

Avec sa ligne de basse nerveuse, ses riffs coups de boutoir et un solo splendide, « Stone dead forever » rehausse le niveau du gang des barbares pour proposer un classique étincelant brillant firmament du hard.

Difficile malgré la faiblesse vocale de Lemmy, de rester insensible à l’électricité et au dynamisme de « All the aces » qui déploie un véritable feu d’artifice de décibels.

On aborde alors passablement rasséréné la dernière partie du disque avec un « Step down » comme son nom l’indique plus lent et un tantinet plus bluesy avec un chant o miracle presque supportable.

Sur la fin du disque, Lemmy et sa bande ne proposent rien de bien folichon sur « Talking head » avant de griller ses dernières cartouches sur un « Bomber » véritable tube sonnant étrangement comme du Ac/Dc.

En conclusion, « Bomber » reste dans la lignée d’un hard rock solide mais sans grand génie.

Servi par deux hits assassins judicieusement placés, ce troisième disque de Motorhead se montre supérieur néanmoins aux deux premiers en raison d’un plus grand équilibre dans les compositions.

L’ensemble fonctionne au final assez bien et permet, malgré les sempiternelles lacunes vocales de Kilmister et un son un peu daté, de passer un moment agréable pour les amateurs de hard bien roulé de la fin des années 70.

Je ne peux m’empêcher néanmoins de penser que le heavy durci et surtout le trash musclé du début des années 80 donneront un grand coup de vieux à cette musique somme toute assez timorée.

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