Intégrale Surfer d'argent, tome 5 (Stan Lee, Jack Kirby)

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Dans l‘« Intégrale Surfer d’argent, tome 5 », un hommage est rendu à Jack Kirby dessinateur original et donc créateur du Surfer d’argent.

On revient donc en 1967 pour suivre une aventure fleuve revenant sur les origines du Surfer et surtout sur sa rébellion contre Galactus lorsqu’il s’aperçut que le demi dieu cosmique insensible à la pitié, s’apprêtait à dévorer sans sourciller la planète Terre et ses quatre milliards de vies humaines.

Le combat entre le maitre et son héraut est incroyablement intense et le Surfer vend chèrement sa peau, poussant tellement Galactus à bout qu’il consent à épargner la Terre tout en condamnant son serviteur à rester prisonnier sur ce monde étroit auquel rien ne le rattache.

La punition est plutôt sévère pour un être libre habitué à chevaucher l’immensité du cosmos à des vitesses supra luminiques et le Surfer ne va sur Terre aller que de déconvenues en déconvenues en découvrant l’aspect craintif, xénophobe et agressif de la nature humaine.

Pourtant Galactus va secrètement désirer faire revenir son héraut sur sa décision et tenter de le séduire en lui envoyant Ardina, son double féminin à la beauté solaire.

Esseulé et déprimé, le Surfer va se laisser fléchir par la belle tentation que représente Ardina avant de réaliser la supercherie.

De son coté, Ardina va contre toute attente tomber amoureuse de sa proie et devenir pour le coup un instrument complètement inutile pour son créateur.

La disparition d’Ardina est une déchirure immense pour le Surfer qui s’était profondément attaché à elle, et cette douleur est telle qu’elle parvient à émouvoir Galactus lui-même.

La puissante créature cosmique assouplit donc sa position, en proposant au Surfer d’épargner la Terre si il accepte de redevenir son héraut.

Conscient de sa destinée et surtout du non sens de sa vie sur Terre, le Surfer accepte et rejoint son maitre.

En bonus vient une ultime aventure (publiée en 1978) ou le Surfer de nouveau manipulé par ses sentiments, donne un corps à l’ordinateur vivant du Penseur fou appelé Quasimodo.

Mais une fois animé d’un corps surpuissant, Quasimodo (Quasi Motivational Destruct Organ) devient une machine à tuer capable de lancer de terribles rafales depuis son œil.

Le Surfer est donc obligé de reprendre ce qu’il a donné et  après une lutte haute en couleur transforme Quasimodo en statue ornant un gratte ciel New-yorkais.

En conclusion, « Intégrale Surfer d’argent, tome 5 », est une conclusion sympathique en forme d’hommage à Jack Kirby, père créateur (avec son vieux compère Stan Lee) de la plupart des personnages de comics de Marvel dans les années 60.

Les histoires entre Galactus et ses hérauts sont classiques mais d’une belle intensité dramatique avec des combats cosmiques hauts en couleur.

Quant au bonus de Quasimodo, il constitue un hommage plaisant au personnage pathétique crée par Victor Hugo dans son chef d’œuvre « Notre dame ».

Malgré la qualité des histoires et un coté vintage assez plaisant, je reste sur l’idée que le style plus élégant, fin et flamboyant de Sal Buscema convenait mieux à celui plus grossier de Kirby.

Ceci rend donc ce cinquième volume un peu moins culte que les meilleurs histoires (avec Méphisto, Loki et Galactus voir Fatalis notamment) des opus précédents.

Aujourd’hui plus de 40 ans après les premières histoires du Surfer crées par Lee, Kirby et Buscema, le mythe du Surfer reste plus vivace que jamais.

Pour ma part je gouterai toujours beaucoup, la folie, la démesure de cette histoire hippie cosmique ou la puissance visuelle des images psychédéliques n’a d’égale que la philosophie biblico-new âge du personnage.

A n’en pas douter, le Surfer et ses positions pacifico-mystiques n’ont pu naitre qu’à la fin des années 60 …

A suivre donc sur ce blog, pour de nouvelles aventures du super héros le plus passionnant jamais crée à mes yeux…

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