Spider-man, l'intégrale, 1973 (Stan Lee, Gerry Conway, John Romita Sr, Gil Kane, Ross Andru)

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 Comics toujours avec « Spider-man, l’intégrale, 1973 ».

Ici Stan Lee et Gerry Conway sont toujours aux commandes, tandis qu’aux dessins John Romita Jr, Gil Kane et Ross Andru se partagent la tache.

Vous l’aurez compris en lisant mes chroniques, je ne suis pas un grand fan de Spider-man, son univers de gentil étudiant proche de sa tante, sa gouaille assommante lorsqu’il affronte ses adversaires et ce coté middle size héros, plus puissant qu’un Daredevil, Batman ou un Punisher mais très loin d’un Iron-man  d’un Hulk ou d’un Thor.

Le premier épisode dessiné par John Romita Sr, est à vrai dire assez étrange, puisque Spidey affronte en pleine campagne électorale New yorkaise un monstrueux colosse appelé le Smasher qui est sans que l’on comprenne bien pourquoi hostile au favori de l’élection Richard Raleigh, qui fait de la lutte anti corruption son leitmotiv.

Après de fatigants assauts ou Spider-man ne parvient qu’à survivre face à la puissance brute de son adversaire, notre héros finit par découvrir que le Smasher est téléguidé par Raleigh lui-même déguisé en criminel masqué appelé le Disruptor.

Au cours du combat final, le Smasher se rebelle et tue son maitre sous les yeux de Spider-man qui préfère faire de Raleigh un martyr en préservant sa personnalité schizophrénique.

Dans la suite, alors que le veinard Parker est gentiment tiraillé entre ses deux superbes amies, la bonde Gwen Stacy et la rousse Mary Jane Watson, on monte  en gamme avec Roy Thomas du coté des biscottos puisque Spider-man affronte Hulk en personne au cours d’un fumeuse aventure au Canada.

Plus invincible, brutal et stupide que jamais, Hulk ravage le pays, sans que Spider-man ne puisse faire autre chose que le distraire.

Avec Gerry Conway au scénario et Gil Kane aux dessins, Spider-man retrouve son vieil ennemi Norman Osborn, dont l’esprit bascule peu à peu dans la folie pour redevenir le Bouffon vert.

L’affrontement entre les deux adversaires est tellement intense qu’il provoque la mort de Gwen Stacy dans les bras d’un Spider-man dévasté de douleur.

La mort de Gwen tombée du pont de Georges Washington est réputée être l’un des moments forts de l’histoire du monte en l’air qui devient beaucoup plus brutal ce qui aboutit à la mort pseudo accidentelle du Bouffon vert, empalé par sa planche volante.

Le registre est certes moins tragique mais tout aussi musclé lorsque Spider-man affronte le super héros mercenaire afro américain Luke Cage payé par Jonah Jameson pour l’abattre pour lui faire payer la mort de son ami Norman Osborne.

Le combat est assez confus et équilibré avant que Cage ne s’aperçoive qu’il est assez proche de son ennemi et ne renonce à son contrat.
Jameson est toujours à l’honneur dans une aventure à dormir debout ou son propre fils John ancien cosmonaute se trouve possédé par une pierre lunaire faisant de lui un loup garou la nuit tombée.

Il faudra une nouvelle intervention de Spider man qui devra faire fi de sa haine pour Jameson afin de délivrer John de sa malédiction.

Malgré la qualité graphique remarquable de Ross Andru, la médiocrité est toujours de mise et sans doute supérieure lors de l’aventure suivante face au ridicule criminel le Kangourou dont les pouvoirs des membres supérieurs et inférieurs ont été augmenté par le scientifique récurrent Jonas Harrow.

Aveuglé par sa fureur, le Kangourou est détruit en voulant dérober des isotopes radio actifs pour laisser sa place au Vautour, ennemi traditionnel du Tisseur, qui après avoir tenté de tuer Mary Jane, lâche Spidey en fâcheuse posture en plein milieu des airs …

On termine par un retour vers le passé assez déroutant (1968 pour être précis) ou Stan Lee et John Romita Sr, ou le Bouffon vert plus acharné que jamais vient torturer Spider-man avant une lutte ultime d’une intensité phénoménale ou le tisseur triomphe in extremis.

En conclusion, malgré une dose massive d’action « Spider-man, l’intégrale, 1973 » ne parvient pas à faire monter assez le niveau pour rendre les aventures palpitantes.

Il y a certes du muscle au rendez vous avec l’improbable Smasher, Luke Cage et même Hulk mais leur utilisation est somme toute anecdotique, Spider man fuyant devant des ennemis plus puissants, et rossant sans trop forcer les seconds couteaux comme les ridicule Kangourou ou Loup garou.

Pour ne pas sombrer dans l’ennui total, il y a certes la trame de la mort de la belle Gwen Stacy, splendeur solaire éteinte bien théâtralement et les féroces empoignades avec le Bouffon vert, irréductible ennemi de Spider man, que la haine, les armes vicieuses et surtout la farouche détermination rendent unique dans le panthéon des ennemis du Tisseur.

Coté vie privée, c’est le calme plat pour Parker, plus occupé à grimper les gratte ciels qu’à réellement vivre comme le citoyen lambda, quitte à laisser sa chère tante aux mains faussement bienveillantes du Docteur Octopus.

Au niveau dessin, Romita Sr et Kane se valent, tout en étant légèrement inférieurs au style plus raffiné de Andru.

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