Daredevil n°190 (Frank Miller)

 

 


Malgré un film en 2003 décevant, le comics Daredevil mérite assurément beaucoup mieux et c’est pourquoi « Daredevil n°190 » de Frank Miller a retenu toute mon attention.

Dans ce court comics sorti en 1983, usant de son style unique, Miller explore le passé de la belle pour la placer dans la recherche de Stick, le maitre d’arts martiaux de Daredevil, sensé la former pour l’aider à maitriser la haine en elle depuis la mort de ses parents assassinés.

Malgré ses étonnantes aptitudes physiques, Elektra est cependant rejetée par Stick en raison de son caractère indomptable, et après avoir pris conseil auprès d’un autre maitre d’arts martiaux, décide finalement de rentrer au service de la confrérie de la Main, secte asiatiques de ninja assassins.

N’écoutant aucune mise en garde concernant la dangerosité de son entreprise, Elektra a pour but d’infiltrer la Main pour la détruire de l’intérieur.

Contactée par la Main, Elektra réussit l’examen d’entrée en tuant un mystérieux adversaire qui s’avère être son maitre conseiller cruellement drogué pour l’occasion.

De son coté, Daredevil qui ne peut se résoudre à accepter sa mort apparente, tué par le Tireur, s’associe avec le ninja blanc Stone pour retrouver son corps et tenter de la ranimer à la vie.

Dans le cimetière ou repose le corps d’Elektra, le duo est pris à parti par les ninja de la Main et ne peut malgré l’aide de la Veuve noire, empêcher l’enlèvement de son corps.

Désespéré, Daredevil se résout à demander l’aide de son pire ennemi le Caid, qui en proie à des difficultés internes avec les autres mafieux de la cote Est, accepte contre toute attente de l’aider à retrouver la Main.

Après avoir porté un rude coup aux rivaux du Caid, Daredevil obtient l’adresse d’une église ou a lieu une étrange cérémonie mystique à travers laquelle les sorciers de la Main tentent de ramener à la vie.

Un âpre combat s’engage alors dans l’église entre les ninja, Daredevil, Stone et la Veuve noire.

Obnubilé par sa tache, Daredevil laisse ses alliés s’exposer et endurer de sévères blessures pour tenter lui-même d’achever le processus de résurrection.

Dans la confusion et la peur de l’échec, les hommes du Caïd font irruption ouvrant le feu sur les ninja, laissant disparaitre mystérieusement Stone et Elektra.

Désabusé, Daredevil comprend que le Caïd l’a utilisé pour assoir son autorité sur ses rivaux mais demeure dans l’incertitude par rapport au sort d’Elektra qui semble elle bel et bien revenue dans le monde des vivants.

En conclusion, « Daredevil n°190 » est une merveille plongée dans l’univers sombre et martial de Frank Miller.

Le dessinateur/scénariste s’en donne à cœur joie dans cette aventure fortement influencée par la culture asiatique, en particulier celle des arts martiaux et des mystérieux ninja.

Fascinant sur le fond et la forme, « Daredevil n°190 » met également particulièrement en exergue la douleur du héros consécutive au deuil d’Elektra et sa quête pleine de doutes pour tenter de la ramener du royaume de la mort.

Ce numéro de Daredevil, même sans ennemi de l'envergure d'un Tireur ou d'une Typhoid, confirme donc la période de gloire du super héros aveugle sous le règne du sombre Miller.

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