Spider-man, l'intégrale 1974 (Gerry Conway, Ross Andru, Len Wein, Gil Kane)
Poursuite logique des aventures sixties de Spider-man avec « Spider-man, l’intégrale 1974 » ou Gerry Conway prend les rênes des scenario avec le dessinateur Ross Andru.
On retrouve Spider-man dans ses démêlés avec le Vautour qui s’avère en fait être un biologiste le docteur Shallot, utilisant ses travaux sur les mutations organiques pour acquérir les pouvoirs d’un des ennemis les plus célèbres.
Malin, Spidey remonte la piste du docteur responsable de l’assassinat d’une de ses assistantes, et le force à inverser sa mutation.
Un autre adversaire récurrent du Tisseur prend alors la suite avec le Chacal, habile manipulateur qui oriente la hargne du Punisher contre les criminels afin de l’amener à éliminer son ennemi.
Après quelques échanges intenses et la domination logique de Spidey sur le Punisher, celui-ci s’aperçoit de son erreur et reprend ses activités de justicier solitaire.
Mais le Chacal n’a pas dit son dernier mot et utilise ensuite la rancœur du parrain de la pègre Hammerhead pour réenclencher une guerre contre le Docteur Octopus.
En étrennant sa Spider-mobile (voiture assez ridicule bricolée par la Torche), Spidey s’immisce dans cette guerre des gangs au pire moment, en apprenant que sa chère Tante May s’apprête à épouser Octopus.
Très déterminé à arracher sa tante à l’influence d’Octopus, Spider-man suit son ennemi jusqu’à une base secrète perdue sur une ile du Canada.
L’intervention d’un Hammerhead plus hargneux que jamais, permet à Spidey d’enlever sa tante juste avant que le maffieux à cran d’acier ne perfore la cuve du réacteur privé alimentant l’ile d’Octopus, provoquant une explosion générale.
La suite fait la part belle à l’Homme de métal, criminel torturé recherchant désespérément un traitement pour empêcher la fusion définitive de son corps et sa mort.
Devant un ennemi aussi puissant et poussé à bout, Spider-man a bien des difficultés et ne peut empêcher le malheureux dévoré par la souffrance de se jeter dans un fleuve.
Avec Gil Kane aux dessins, survient alors une petite série horrifique avec le loup garou Man Wolf (le fils de Jonah Jameson) enrôlé contre son gré par le vampire vivant Michael Morbius pour terrasser Spider-man
Faisant preuve d’habilité face à ces deux ennemis frappés de malédiction occulte, Spider-man parvient à arracher le robuste Man Wolf à l’emprise de son tourmenteur.
On change le scénariste (Len Wein), on reprend Ross Andru aux dessins pour poursuivre les aventures horrifiques de l’Homme araignée qui croise Dracula en personne lors d’obscures aventures sur un cargo à la recherche d’un médecin détenteur d’un remède révolutionnaire pour guérir la grippe.
Domaine naval toujours avec la première apparition du criminel sud américain la Tarentule (Anton Miguel Rodriguez), qui prend avec deux mercenaires en otage les passagers d’un ferry en exigeant une rançon auprès de la Mairie de New-York.
Présent sur le ferry en belle compagnie (l’inamovible Mary Jane Watson et un Liz Allen dite la blonde de service), Peter Parker ne perd pas un instant pour revêtir ses habits de super héros.
Mais il sous estime les pointes venimeuses de la Tarentule et se trouve neutralisé aux pieds de son ennemi.
Fort heureusement, une intervention venue de nulle part du Punisher vient changer la donne et permettre à Spider-man de vaincre la Tarentule.
On change de registre ensuite pour aborder celui de l’Asie représenté par une association entre le maitre en karaté Shang Li luttant contre un mystérieux criminel asiatique se définissant comme le Docteur Fu Manchu.
Bien entendu, avant de s’allier à lui, Shan Li manipulé affronte Spider-man dans un combat plaisant mettant aux prises arts martiaux et capacités arachnides surhumaines.
Plus classique, la suite de l’intégrale voit le retour de l’ennemi juré du Tisseur, le Bouffon vert, dont le fils Harry Osborne, lui aussi passablement perturbé psychologiquement reprend l’activité après la mort de son père.
Ultra agressif et déterminé, le Bouffon vert découvre la double identité de Parker et détruit son appartement en y faisant exploser une bombe, blessant à l’occasion Mary Jane.
Comme d’habitude, la lutte est farouche entre deux ennemis irréductibles mais Spider-man a finalement le dessus, remettant le fragile Harry aux autorités.
Pour terminer, la part belle est faite à deux ennemis de moindre calibre, le mutant Psychum qui asservit un quartier entier de New-York grâce à ses pouvoirs télépathiques avant de buter sur la résistance de Spider-man et le truculent Grizzly, colosse à la force titanesque embauché par l’increvable Chacal pour dominer son ennemi.
En conclusion, « Spider-man, l’intégrale 1974 », est de bonne facture pour un comics des années 70.
Le tandem Conway-Andru puise dans la galerie des ennemis historiques de super héros (Vautour, Octopus, Bouffon vert) mais apporte quelques variations intéressantes avec Hammerhead et la filiation des Osborne.
Les tentatives horrifiques sont moins réussies selon moi, l’Homme loup et Morbius étant des ennemis de seconde zone, quand à Dracula, son match avec le Tisseur est bizarrement avorté.
Si le Chacal, ennemi hideux et superficiel ne contient rien d’intéressant, des personnages nouveaux comme la Tarentule, Psychum ou le Grizzly apportent un peu de fraicheur dans les aventures de Spider-man.
Coté vie privée rien de bien neuf pour Parker qui oscille entre gentils flirts (Mary Jane, Liz remplaçante trop clonée sur la malheureuse Gwen Stacy) et devoirs envers sa mère de substitution, la fragile Tante May.
Enfin, si le style de Kane demeure le plus fin de tous, celui de Andru reste néanmoins tout à fait correct pour l’époque.
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