Overkill (Motorhead)
Nous plongeons donc avec un grand plaisir dans les tréfonds du hard n’ roll avec le second album de ces diables de Motorhead, le mythique « Overkill ».
Nous sommes en 1979, et le trio anglais qui rentrera par la suite dans l’histoire se consolide autour de la personnalité du bassiste/chanteur Lemmy Kilmister, avec le recrutement de Eddie Clarke à la guitare et de Phil Taylor à la batterie.
Avec sa superbe pochette ultra agressive mi crane-mi serpent, « Overkill » débute par une claque, une véritable déflagration de speed, le bien nommé « Overkill » qui emporte tout sur son passage par son tempo et ses refrains irrésistibles.
Après ces cinq minutes de pur jouissance, on embraye sur le poussif « Stay clean » ou la voix si rugueuse et éprouvante de Kilmister se rappelle à nos mauvais souvenirs.
Les mid tempo voyou chaloupés de « Pay your price » et « I’ ll be your sister » passent plutôt bien en raison de qualité des riffs de Clarke et de la puissance sourde de la rythmique.
Malgré sa (relative) renommée « Capricorn » sonne de manière plus effacée et les coups de boutoirs de « No class » peinent tels une vieille machine à vapeur à bout de souffle à relancer la dynamique.
Le son s’alourdit davantage sur « Damage case » assez peu ragoutant et « Tear you down » se démarque ensuite par ses parties de guitares particulièrement stimulantes.
Les paupières de l’auditeur se font lourdes sur le mollasson « Metropolis » avant de battre en cadence sur le final « Limb from limb » et sa belle accélération terminale.
En conclusion, un peu à l’instar de « The ace of spades », « Overkill » peut grosso modo être réduit à l’album d’un titre, celui mémorable d’ouverture.
Pour le reste, Motorhead propose un hard rock viril de bonne facture marqué par un jeu de guitare sympathique et par des rythmiques à la puissance sourde.
Principale limitation, le chant de Kilmister et sa voix de cancéreux en phase terminale, que d’aucun considère comme la marque de fabrique de la tête de moteur mais qui pour ma part me rebute plus que ne me séduit.
Vous l’aurez compris, je ne goute malheureusement que trop modérément ce disque et cette musique manquant pour moi d’audace et de vivacité.
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