Intégrale Surfer d'argent, tome 1 (Stan Lee, John Buscema)
Vous trouverez beaucoup de chroniques sur les comic books dans ce blog, mais j’aimerais tout de même affirmer clairement que mon personnage de comic favori est depuis toujours le Surfer d’Argent.
Aussi est-ce avec une suprême délectation que j’ai entamé l’intégrale en cinq volumes des épisodes originaux lui étant consacrés à la fin des années 60 avec Stan Lee au scénario et John Buscema aux dessins.
« Intégrale Surfer d’argent, tome 1 » s’attache à décrire la genèse de ce super héros atypique, vagabond de l’espace au cœur déchiré, noble messie cosmique désireux de sauver une humanité qui le rejette, mais également capable de réactions de révolte lorsque certains situations extrêmes le réclament.
On apprend donc tout du destin de Norrin Radd, citoyen du monde fictif de Zenn-la ou son espèce avait atteint une sorte de plénitude technologique et intellectuelle, avant d’être menacé par le demi dieu cosmique dévoreur de monde Galactus.
Tout en se lamentant sur sa condition de paria terrestre, le Surfer raconte comment Norrin Radd accepta de servir de héraut cosmique à Galactus en échange de la survie de sa planète.
Doté de pouvoirs exceptionnels (peau invulnérable en argent, maitrise de l’énergie cosmique, capacité à voler dans l’espace à l’aide d’un surf) , Radd fut transformé en Surfer d’argent et accepta de quitter sa bien aimée la superbe Shalla Bal pour guider son maitre à travers l’univers pour se sustenter.
Mais lorsque Galactus voulu dévorer la Terre, le Surfer se rebella contre lui et fut en guise de représailles condamner à rester prisonnier sur la planète bleue.
Sur Terre, c’est donc un dieu déchu, philosophe et pacifique, qui se heurte à la bêtise, l’arrogance et l’agressivité humaine envers l’inconnu.
Torturé voir par instant réellement dépressif lorsqu’il songe à son monde d’origine et à sa bien aimée, le Surfer trouve tout de même le temps dans le premier volume d’empêcher la race extra terrestre reptilienne des Badoon d’envahir la Terre en tenant en échec leur arme suprême, un horrible monstre sorte de croisement entre King kong et un robot.
Par la suite, les aventures du Surfer déjà palpitantes, prennent un tour absolument génial lorsque le héraut argenté affronte le dieu du mal Méphisto écœuré par la pureté de son âme et par sa puissance, entreprend de le corrompre.
Malin, Méphisto utilise Shalla Bal comme appât pour attirer le Surfer au royaume des enfers et engager un processus vicieux ou il tente sans succès de le corrompre par l’attribution de richesse ou de femmes.
N’acceptant pas qu’on lui résiste, Méphisto use donc de la force et l’affrontement avec le maitre du pouvoir cosmique opposé aux monstres des enfers devient alors purement dantesque.
Plus puissant, Méphisto réduit le Surfer à l’état de pensée mais cette âme si pure lui demeure insupportable et est rejeté.
Relâchant sa proie, Méphisto éloigne tout de même de lui cruellement Shalla Bal.
Après Méphisto, Loki le dieu du mal asgardien porte son dévolu sur le malheureux Surfer pour en faire l’instrument de sa vengeance contre son demi frère Thor.
Manipulé par la magie de Loki qui additionne son pouvoir au sien, le Surfer se rend à Asgard et prend temporairement le dessus sur Thor après une lutte une nouvelles fois fantastique.
Mais touché par la noblesse des sentiments de son adversaire, le Surfer comprend qu’il a été manipulé et renonce à porter le coup de grâce au dieu du tonnerre.
Courroucé, Loki le téléporte sur Terre pour effacer les preuves contre lui.
En conclusion, « Intégrale Surfer d’argent, tome 1 » est un chef d’œuvre absolu de la bande dessinée.
Non seulement le personnage crée par Lee et Kirby est absolument génial, avec une richesse, une profondeur et une mélancolie assez inhabituelles pour un personnage de comic book mais les dessins de Buscema sont réellement à couper le souffle par leur finesse et leur grâce.
Difficile de ne pas adhérer à ce dieu surpuissant mais incompris et esseulé loin de celle qui fait battre son cœur.
L’idée de propulser le Surfer dans les royaume du maitre des enfers est géniale, exacerbant encore davantage le romantisme du personnage, quand au cross over avec Thor et Loki, il demeure pour moi un des plus beau duel du monde Marvel entre deux gentlemen aux pouvoirs défiant l’entendement.
Alors certes il y a la saga du Phénix noir avec Chris Claremont et John Byrne en 1980 mais celle du Surfer réalisée par Lee et Buscema lui est même pour moi supérieur au rang des chefs d’œuvres de la bande dessinée.
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