Civil war: tome 1 : guerre civile (Mark Millar, Steve Mc Niven)

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« Civil war tome 1 : guerre civile  » de Mark Millar et Steve Mc Niven au dessin est considérée comme l’une des saga les plus marquantes de l’histoire récente des comic books.

Paru en 2007, le premier tome pose la trame centrale de l’histoire avec  l’obligation pour tous les « super humains » de se déclarer au gouvernement américain pour devenir des agents fédéraux agissant sous son contrôle.

La raison de cette décision lourde de conséquences est l’incroyable bavure d’un groupe de jeunes super héros immatures, les New warriors, qui attaquèrent imprudemment  dans la ville de Stamford un dangereux groupe de super criminels ayant Nitro comme leader.

L'arrestation motivée par des buts médiatiques se passe mal car Nitro utilise ses pouvoirs explosifs pour raser la ville, tuer les héros et six cents civils innocents.

Poussé par une opinion publique à présent hostile aux super héros, le gouvernement américain change donc leur statut  en s’appuyant sur Iron-man, Mister Fantastic et Maria Hill, nouvelle directrice du S.H.I.E.L.D.

Rapidement des dissensions vont éclater dans les rangs des super héros entre ceux qui acceptent de se plier à la loi et les autres emmenés par Captain america qui considèrent que les super héros doivent conserver leur indépendance politique et garder l’anonymat pour protéger leurs proches.

Les partisans de Captain america dont les plus emblématiques sont Luke Cage, Daredevil, Hercule et le Faucon sont donc proclamés hors la loi et en état d’arrestation par le gouvernement.

Iron man prend naturellement la tête des opérations visant à leur mise hors d’état de nuire dans une prison à haute technologie située dans la zone négative.

La guerre civile éclate donc entre les deux camps.

Certains restent prudemment neutres comme la Panthère noire, le Docteur Strange, le Prince des mers ou les X-men qui sous surveillance permanente des Sentinelles négocient un fragile accord avec Iron-man.

Spider man accepte de rejoindre le camps d’Iron-man car Tony Stark est devenu une sorte de père de substitution pour lui depuis qu’il lui a fourni une armure technologique lui permettant de voler et de se rendre invisible.

Il montre même l’exemple en dévoilant son identité secrète en public, révélant à tous qu’il est Peter Parker.

Fin stratège, Iron man attire les clandestins dans un piège pour un affrontement terrible.

Même si Captain america parvient à brouiller temporairement son armure, Iron-man a tout de même le dessus et seule l’intervention d’Hercule parvient à l’empêcher de le tuer sous avalanche de coups.
La bataille bascule franchement du coté des fédéraux quand un clone de Thor crée par Mister Fantastic intervient de manière brutale terrassant les rebelles.

Violent et impitoyable, Thor tue Goliath d’un rayon d’énergie transperçant son immense corps et menace d’éliminer les autres héros de la même manière tandis qu’un deuxième coup de théâtre, l’arrivé de la Femme invisible (Jane Richards) dans le camps des rebelles leur permet de se sauver.

La mort de Goliath par un robot incontrôlable est un authentique traumatisme qui salit la réputation des fédéraux et pousse Jane Richards à abandonner son mari pour rejoindre le camps de Captain america ou se trouve déjà son frère la Torche humaine.

Longtemps indécis, Spider man prend la même décision et trahit donc son mentor.

Pour pallier à ses défections, Iron-man s’acoquine alors avec le diable en embauchant une équipe Thunderbolts, super criminels (le Maitre d’armes, le Pitre, Jack O Lantern, le Tireur, Venom …)  afin de faire le sale boulot de traque.

Grièvement blessé par les Thunderbolts, Spider man est sauvé par le Punisher qui se propose d’aider les rebelles à pénétrer dans le quartier générale de Richards.

Malgré le coté sulfureux du personnage, Captain accepte l’offre et une autre immense bataille éclate dont l’enjeu est la libération des prisonniers de la zone négative éclate donc à Ryker’s Island.

Captain arrive à ses fins en libérant ses camarades mais la lutte se transpose ensuite en plein centre ville de New-York

Le Prince des mers aidé de ses Atlantes soutient Captain america tandis que le clone de Thor arrive en soutien d’Iron-man avec une équipe de clones copiant les pouvoirs des dieux de l’Olympe.

Mais cette fois la lute bascule du coté des rebelles, Hercule détruit le clone de Thor tandis que la Vision court circuite l’armure d’Iron-man, donnant l’occasion à Captain america de prendre une éclatante revanche sur son ennemi.

Devant l’horreur des dégâts et des pertes occasionnée par cette lutte fratricide, Captain déclare une trêve qui sera au final de courte durée tant l’opposition idéologique est forte entre les deux camps.

Le récit se concentre ensuite sur plusieurs personnages particuliers comme Jessica Drew (Spider woman) agent triple du S.H.I.E.L.D  et de l’Hydra toujours en contact avec Nick Fury, et Sentry en plein doute sur son rôle dans cette guerre qui rencontre les Inhumains sur la Lune.

L’histoire se clôt par une tentative d’assassinat ratée sur Tony Stark par un de ses anciens employés pro Captain america et par une proposition de Maria Hill pour prendre la direction du S.H.I.E.L.D.

En conclusion, « Civil war : tome 1 : guerre civile » est un véritable chef d’œuvre.

La trame de base rappelant les mesures du gouvernement Bush pour surveiller ses concitoyens, est il est vrai géniale, car chacun des deux camps dispose d’arguments solides, Iron-man étant pour encadrer et responsabiliser les super héros afin d’empêcher les dérives sanglantes causant des drames mais Captain america défend ses idéaux de liberté et d’indépendance des héros vis-à-vis des politiques afin également de ne pas les instrumentaliser à des fins moins nobles que la défense des citoyens comme lors de la série « Ultimates ».

Le monde Marvel se trouve donc divisé et sommé de choisir entre ses deux pôles attractifs que représentent ces deux héros emblématiques, véritables légendes vivantes au sein de la communauté.

Mais si Captain america pourrait être d’un premier abord qualifié d’irresponsable, les méthodes employées par Iron man finissent par le desservir, avec un recours systématique à une force qu’il ne maitrise pas toujours et à une forme de manipulation mentale comme avec Spider-man.

On le voit donc l’ambiguïté règne …

Mis à part cette magnifique toile de fond, « Civil war : tome 1 : guerre civile » en donne pour son argent en terme d’action avec de gigantesques batailles fratricides occasionnant de la casse dans toutes les équipes.

L’adjonction de super criminels ou de personnages troubles comme le Punisher assure de surcroit le supplément d’épices nécessaire à tout bon plat.

Enfin, le style de Mc Niven hallucinant de beauté, de grâce et de puissance rend tout à fait hommage à ce crossover aussi génial que grandiose qui fera le sujet idéal pour un film.

On en redemande !

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