Close as you get (Gary Moore)

Nous abordons à présent les derniers albums de la vie de Gary « bluesy » Moore avec notamment « Close as you get ».
Sorti en 2007, « Close as you get » témoigne d’une belle productivité du guitariste irlandais, capable sur la fin de sortir quasiment un album studio ou live par an.
Il s'entoure ici de Pete Rees (basse), Brian Downey (batterie) et Vic Martin (claviers)
Avec sa pochette sobre montrant le visage raviné par le temps de l’artiste, « Close as you get » débute par « If the devil made whisky » blues-rock plutôt rythmé bien que d’inspiration classique (alcool et femmes enlacés par le Diable en personne).
On plonge dans le spleen enveloppant de « Trouble at home » dans la lignée des ballades mélancoliques habituelles du chanteur puis se réveille avec plaisir sur le « Thirty days » de Chuck Berry repris avec conviction.
Gary reste tout de même très rock ‘n’ roll avec « Hard times » qui fait preuve d’une belle énergie mais replonge l’auditeur dans sa léthargie avec l’assommante ballade bluesy « Have you heard » reprise de John Mayall douloureusement étirée sur près de six minutes.
Les choses bougent un peu plus sur « Eyesight to the blind » reprise de Sonny Willamson agréable et très bien maitrisée au niveau guitare/chant mais ceci n’est qu’une nouvelle diversion pour introduire « Evening » nouvelle ballade triste, élégante et planante à laquelle « Nowhere fast » succède dans une ambiance d’aussi grande sensibilité.
Après avoir arraché des larmes à l’auditeur, Gary le fait de nouveau bouger sur la nouvelle reprise de Willamson « Checkin’ up my baby » nouvelle reprise de Willamson qui rock de manière convaincante.
Le disque se termine en douceur sur le rêveur « I had a dream » et l’acoustique « Sundown » sur lequel le guitariste exprime tout son feeling manche en main.
En conclusion, à n’en pas douter « Close as you get » s’inscrit dans la lignée des œuvres précédents de Gary Moore et ne décevra pas ses admirateurs même si il contient un nombre quasi inexistant de surprises.
Gary fait donc ce qu’il sait et aime faire, du blues déchirant agrémenté de temps à autre de bon vieux rock pour égayer l’ensemble qui serait autrement beaucoup trop tristounet et larmoyant.
Rien à dire donc sur les qualités d’interprétation du chanteur-guitariste, avec ce toucher toujours impeccable mais au détriment sans doute d’une certaine créativité.
« Close as you get » demeurera une valeur sure pour les fans de rock-blues, et plaira sans doute aussi aux autres, sans les bouleverser.
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