O invasor (Brant Beto)

 



Sorti en 2002, « O invasor » est un film brésilien de Brant Beto.

A São Paulo, Ivan (Marco Ricca) et Gilberto (Alexandre Borges) dit « Giba » ingénieurs dans une société de BTP contactent Anisio (Paulo Miklos) un tueur à gage pour éliminer leur associé, Estevão (George Freire) qui refusait d'entrer dans un schéma de corruption initié par le politicien Rangel.

Anisio accepte le contrat et surexcité, Giba pousse Ivan à se rendre dans un bordel pour célébrer leur action. Très réticent, Ivan finit par céder mais demeure mal à l'aise quand Giba lui annonce être le propriétaire de l'établissement.

Peu après, Estvão est finalement exécuté en même temps que son épouse qu'il avait rejoint après sa partie de foot, mais Ivan qui avait cherché à se rétracter demeure très stressé, rongé par la culpabilité.

Les choses se gâtent lorsqu'Anisio débarque dans leurs bureaux pour être payé puis exige qu'on lui « offre » un poste comme responsable de la sécurité.

Très inconvenant, il met mal à l'aise les employés et drague ouvertement Marina (Mariana Ximenes) la fille d'Estevão, une gothique alternative qui se laisse entrainer dans la favela pour consommer alcools et drogues...

Inquiet par l'attitude d'Ivan, Giba demande à Claudia (Malu Mader) de le séduire pour le calmer et le surveiller, mais Ivan finit par découvrir leur plan. Armé et perturbé, il menace Claudia de mort et sort son arme après un accident de la route avec deux favelados avant de rentrer à pieds.

Ivan finit par renoncer à ses plans de fuite et va à la police, qui corrompue par Rangel le livre à ses « ennemis » Giba et Anisio...

En conclusion, « O invasor » est un film injustement méconnu d'une très grande qualité.

Son atmosphère angoissante, prenante, la qualité de ses acteurs tout particulièrement Marco Ricca dont on perçoit le glissement du malaise vers la paranoïa et la violence, ainsi que l'inquiétant Paulo Miklos au physique efflanqué et aux manières vicieuses, vous capturent immédiatement pour ne plus vous lâcher.

Autre point fort, sa bande son assez exceptionnelle et très éclectique mêlant métal et rap brésiliens ainsi que techno.

Parmi les points faibles malgré la qualité de la réalisation de Beto, l'image paraît assez vieillie et fait paraître le film plus ancien d'au moins 10 ans par rapport à son age réel et la fin, aussi subite que brutale qui laisse le spectateur sur un grand sentiment de frustration et, pour ma part de colère.

Dommage car « O invasor » a toutes les caractéristiques d'un grand film !

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