Before Watchmen, Minutemen, volume 6 (Joe Michael Straczynski, Andy Kubert)

 

 


Sixième volet de la série consacrée au renouveau des Watchmen, « Before Watchmen, Minutemen, volume 6 » voit le jour en 2014 chez Urban comics fiiale de DC.

Joe Michael Straczynski (scenario) et Andy Kubert (dessins) se consacrent ainsi au personnage du Hibou (Hollis Mason), ou plutôt son admirateur Daniel Dreiberg, adolescent rêveur des années 60 en proie à des difficultés familiales avec un père qui battait sa mère pour affirmer sa virilité.

Danny va développer une fascination pour ce justicier masqué jusqu’à retrouver sa piste et parvenir à se faire embaucher comme assistant.

Inventif et motivé, Danny regorge d’idées pour améliorer l’équipement de son maitre à tel point que Mason, se sentant en bout de course envisage à moyen terme une passation de pouvoir.

A la mort de son père décédé dans une crise cardiaque en train de dérouiller sa mère, Daniel investit son héritage dans le développement d’un aéronef visant à augmenter la puissance du Hibou.

Alors qu’il vient de déjouer une nouvelle émeute, il est approché par le sombre Rorschach qui cherche un associé.

De fil en aiguille, les deux hommes ne tardent pas rejoindre les Vigilants, embryon de ce que seront les Watchmen.

Après une course poursuite, le Hibou fait la connaissance de la Dame du crépuscule, une maitresse dominatrice qui l’attire profondément au grand dépit de Rorschach habité d’un sens moral rigide.

Mason s’oppose également à l’idée d’une relation avec une femme dirigeant une agence de call girls pour clients fétichistes.

Mais n’écoutant que ses pulsions, le Hibou revoit la Dame du crépuscule et débute une liaison complexe avec elle.

L’histoire se développe ensuite autour Rorschach personnage ambigu, obsédé par le sens du devoir et par un idéal de pureté qui se heurte à la corruption du monde qui l’entoure.

Travaillant dans le civil dans une église pour le compte du révérend Taylor Dean le jeune homme enfile la nuit son vieil imper et son costume à taches pour étancher physiquement son besoin de justice.

Le duo traque ensuite un tueur de prostituées des bas fond, ce qui à des degrés divers leur rappelle le pourquoi de leur engagement : la révolte sur le fait que certaines personnes « ne comptent pas » aux yeux de la société comme les immigrés et les prostituées.

La Dame du crépuscule aiguille le Hibou sur le commanditaire présumé des meurtres un proxénète colombien répondant au nom de Carlos Onofrio.

Mais Onofrio sévèrement tabassé dans sa luxueuse propriété ne s’avère être qu’un intermédiaire et non le tueur principal.

Daniel se détache de plus en plus d’Hollis qui porté sur la bouteille entreprend de rédiger ses mémoires…

Ce sera pourtant Rorschach qui malgré lui découvrira que le révérend Dean est le véritable tueur en tombant sur une pile de corps dans les sous-sols de l’église.

Véritable psychopathe misogyne, Dean désire allumer un gigantesque braiser pour tout consumer, Rorschach y compris.

Mais le Hibou et la Dame du crépuscule trouvent également que tout concorde vers l’église de Dean et arrivent un point nommé pour l’empêcher de mettre à exécution son plan macabre.

Après une lutte confuse dans l‘église, la Dame du crépuscule désarme le révérend psychopathe mars Rorschach sort alors tel un ange vengeur du brasier de l’enfer et le tue.

Alors que le scandale éclate sur Dean, la Dame du crépuscule préfère s’éloigner du Hibou dont elle est en train de tomber amoureuse… et Hollis passe définitivement la main.

En conclusion, « Before Watchmen, Minutemen, volume 6 » est une œuvre sombre, profonde et très bien maitrisée mettant à nue les fêlures de deux personnages clés des Watchmen, le Hibou adolescent mal dans sa peau, s’identifiant à un personnage masculin fort et Rorschach, au profil presque similaire, mais qui lui va s’orienter vers une action plus radicale et moraliste contre le crime.

Ce numéro aborde plusieurs thèmes intéressants malheureusement toujours d’actualité : les femmes battues et le traitement des prostitués, avec en toile de fond l’attirance trouble d’un homme pour une dominatrice sado-maso.

Malgré le trait un peu simpliste à mon gout de Kubert, un des meilleurs numéros donc de la série car plus intelligent et sensibles que les autres !

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