Le Brésil, des hommes sont venus... (Blaise Cendrars)
Brésil toujours avec « Le Brésil, des hommes sont venus... » de Blaise Cendrars.
Publié en 1961, ce court récit d'un voyage effectué en 1924, relate principalement l'émerveillement du romancier et poète face à cette nature exubérante, colorée et bouleversante.
Le ciel bleu, l'océan atlantique et la foret tropicale, qu'il dénomme « l'enfer vert » selon l'expression d'un naturaliste du Xxieme siècle, l'inspirent fortement.
Mais les villes ne sont pas en reste, avec à leur tête Rio de Janeiro, São Paulo et Salvador de Bahia.
Charmé par la beauté de la Nature Reine, impressionné par l'élan de modernisme que connaissent les grandes métropoles, Cendras verse souvent dans la dithyrambe...
Il n'oublie pas pour autant l'Histoire, en négligeant la face la plus sombre de l'esclavage venu d'Afrique, tout comme les violences des premiers colons portugais à l'encontre des peuples autochtones.
Cendrars se montre en revanche clairement progressiste et visionnaire en vantant les vertus du métissage faisant du Brésilien un « homme nouveau » symbolisant l'avenir de l'Humanité.
Après quelques rapides considérations culturelles et géographiques, Cendrars conclut par une note optimiste sur le développement du pays, principalement en raison de l'essor de l'industrie du café...
En conclusion, malgré la grande renommée de son auteur, « Le Brésil, des hommes sont venus... » est un ouvrage bien anecdotique et manquant pour moi par trop de profondeur.
Il y a certes le style élégant du grand écrivain aux belles tournures de phrases mais sur le fond, jamais Cendrars ne parvient à dépasser le stade superficiel de l'étonnement du touriste étranger de passage.
On lui préférera sans doute « Brésil, terre d'avenir » de Stefan Zweig, qui bien que lui aussi présentant une vision tronquée du pays, fait lui plus preuve d'un réel effort de consistance.
Surestimé donc, oui sans aucun doute !
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