Marvel saga n°5, what if ? (Jim Mc Cann, Brian Reed, Paul Tobin, Steven Grant, Karl Bollers, Mark Sumerak, Paolo Pantalena, Patrick Scherberger, Gus Vasquez, Jorge Molina, Trevor Goring)

 


Ultra actif sur le front des super-héros, Pannini sort « Marvel saga n°5, what if ? » en 2010.

On commence ce numéro ultra riche avec la série House of M de Jim Mc Cann, Brian Reed (scénario) et Paolo Pantalena (dessins) montrant suite à un sort lancé par la Sorcière rouge, des super-héros sans pouvoirs désemparés face à la montée de le criminalité.

Sans les Vengeurs démantelés, seul Iron-man qui puise ses pouvoirs de son armure semble en mesure de contrecarrer les plans de Crane rouge, qui avec un cube cosmique même amoindri, demeure le leader criminel numéro un, ralliant à lui des organisations puissantes comme l’Hydra ou la Main.

Malgré leur bonne volonté, les jeunes Vengeurs (Patriot, Vision II, Kate Bishop) en font les frais et sont massacrés par Crane rouge et ses nouveaux alliés.

Se sentant pousser des ailes, Crane rouge attaque les 4 Fantastiques qui sans pouvoirs sont une cible facile pour être exécutés.

Iron-man réagit alors dotant les Vengeurs déchus d’armures compensant partiellement la perte de leurs pouvoirs.

Mais War-machine est tué au combat et Iron-man lui-même plie face à la puissance du cube.

Devant l’héroïsme de leur ex -collègues, les X-men (Cyclope, Tornade, Colossus, Gambit) arrivent en soutien, mais eux non plus ne pèsent pas lourd et il faut attendre un tour de passe passe de Peter Parker pour subtiliser le cube à son possesseur et le briser.

Sans son cube, Crane rouge et les siens sont moins fringants et doivent faire face à la population de New-York venue aider ses héros.

On retrouve quelques années plus tard un monde apaisé vivant sans super héros…

Dans une revisite du récit complet Marvel consacré à Thanos signée Paul Tobin (scénario), Patrick Scherberger (dessins) , le titan fou possesseur du gant d’éternité plie l’Univers à sa guise pour séduire sa bien aimée la Mort.

Surclassés, les héros se divisent et refusent de suivre Adam Warlock, le Docteur Strange et le Surfer d’argent dans leur plan de bataille.

La solution va venir de Wolverine, qui manipule les sentiments du titan pour évincer son conseiller Méphisto et lui suggérer d’abaisser ses défenses pour oser enfin toucher sa bien aimée.

Pris par ses désirs, Thanos qui a fort affaire avec Iron-man qui utilise l’armure d’un céleste pour tenter de le vaincre, relâche sa vigilance et perd son bras, sectionné d’un coup de griffes de Wolverine.

Le gant est récupéré par Parker qui annule les meurtres de masse perpétrés dans une tentative de séduction infantile.

En une fatigante variante signée Steven Grant (scénario) et Gus Vasquez (dessins de la même histoire du meurtre de Tante May qui aboutit en réalité à celui de Mary Jane, Spider-man devient enragé contre le commanditaire, le Caïd en personne détenu à Ryker.

Mais le criminel reçoit la protection d’Iron-man, car Spider-man est considéré comme un hors la loi pour avoir refuser de se soumettre à la loi du recensement.

Après un combat acharné toile/adresse contre puissance/technologie, Spider-man réussit à court circuiter l’armure qu’il avait conçu pour Stark et tue le Caïd, qui avait pourtant fait enlever May afin de se constituer une assurance vie vis-à-vis de la réaction de son ennemi.

Une fois sa vengeance exaucée, Parker se laisse emmener par la police sans opposer de résistance.

On continue par le meilleur, Fatalis qui dans un monde alternatif, sous la férule de Karl Bollers (scenario) et Jorge Molina (dessins) se montre capable de garder le pouvoir du Beyonder lors des Guerre secrètes.

Doté d’un pouvoir infini, Fatalis s’en prend d’abord à la Terre, prend le dessus facilement même sur le royaume d’Atlantis de Namor avant de briser les Eternels, les Asgardiens de Thor et les Inhumains de Flèche noire.

Les derniers héros de la Terre plie, même le Docteur Strange dont la magie avancée est désactivée ou Iron-man rendu perpétuellement alcoolique pour le neutraliser.

La Terre soumise à sa botte, il s’attaque aux autres mondes de l’Univers soumettant les races Krees, Skrulls, Shi’ars, Badoons ou Broods.

Avec les gemmes de l’infini volés aux Doyens de l’Univers, Fatalis devient invincible, libérant sa mère des griffes de l’Enfer et se payant le luxe de disperser son maitre, Méphisto.

Après 407 années de combat face aux Célestes les divinités cosmiques les plus puissantes de l’Univers, Fatalis ressort vainqueur mais épuisé.

Sans plus de pouvoir qu’un mortel, Fatalis apaisé revient sur Terre pour aider à faire redémarrer l’humanité sur d’autres bases.

L’ultime histoire montre Tony Stark tué par Tom Foster, le neveu du Goliath noir décédé pendant Civil war pour s’être rebellé.

Dans une ambiance sinistre signée Mark Sumerak (scénario) et Trevor Goring (dessins) les funérailles de Stark ont lieu face aux autorités gouvernementales, ses partenaires, anciens amis comme Captain america… même ses ennemis observent un temps de recueillement en ce moment.

En conclusion, « Marvel saga n°5, what if ? » se distingue nettement des productions habituelles relayés par Panini pour délivrer une œuvre aussi impressionnante sur le plan de la qualité que de la quantité.

Les fameux « What if ? » permettent aux artistes de lâcher la bride et après le tour de chauffe des Vengeurs sans pouvoirs face au démoniaque Crane rouge, un pale remake de Thanos médiocrement dessiné par Scherberger dont le talent n’arrive pas à la cheville de Jim Starlin, vient le gros morceau constitué du powetrip total de Fatalis usant à sa guise du pouvoir du Beyonder pour régler ses comptes avec l’Univers avant de revenir à plus de modestie/humanisme.

Le style graphique sombre et adulte de Molina trouve un écho dans celui de Goring, qui bien que plus laid et moins travaillé, va comme un gant à l’histoire de l’enterrement de Tony Stark.

Et tout compte fait même la vendetta de Spider-man face au Caïd post Civil war passe plutôt bien…

Au final, malgré quelques inégalités, on ne peut que savourer ce copieux festin de comic books !

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