Spring breakers (Harmony Korine)

 


Selena Gomez, la baby pop star des années 2010 qui avant d' annoncer l’arrêt de sa carrière pour soigner une maladie grave (lupus) avait tourné en 2012 dans « Spring breakers » d’Harmony Korine.

Tout le monde ou presque a entendu parler un jour des springbreaks, ces immenses fêtes d’étudiants américains se transformant en orgies pour fêter la fin de leurs examens.

« Spring breakers » raconte la virée de trois filles, Candy (Vanessa Hudgens), Brit (Ashley Benson) et Cotty (Rachel Korine) décident de plaquer leurs cours monotones pour s’offrir une virée de springbreaks à Miami.

Désinhibée avec le sexe, l’alcool et la drogue, les trois petites blondes délurées cherchent à attirer dans leur groupe leur amie d’enfance Faith (Selena Gomez), d’un naturel plus réservée et pratiquante religieuse assidue.

Sans argent, les trois poupées se transforment en furies et braquent un restaurant, Candy et Brit se montrant les plus virulentes avec pistolet factice et marteau menaçants.

Faith finit par suivre ses copines qui lui avouent avec fierté et excitation la provenance de ses finances tombées du ciel.

En Floride, les filles trouvent ce qu’elles sont venues chercher et font la fête avec les autres étudiants adeptes de beuveries, fumettes, sniffetes et attouchements dégelasses.

Mais elle se font arrêter pour possession de drogues.

En prison, les nymphettes font profil bas mais voient leur caution payée par Alien (James Franco) un rapper de la fête dont l’activité réelle est le deal.

Plus âgé et sur de son aura de gangsta blanc, Alien emmène ses proies dans un univers bling bling pour les impressionner.

Avec une tchatche insupportable il délire et leur montre sa grande maison, ses voitures de sport mais aussi ses armes le tout acheté grâce au trafic de drogue.

Apeurée, Faith obtient l’autorisation de rentrer chez elle tandis que les trois autres filles restent auprès du dealer-rapper à grande gueule.

Les filles entrent dans le monde d’Alien et comprennent qu’Archie (Gucci Mane) le dealer numéro un de la zone, voit comme un rival Alien, ce jeune blanc bec qui vient marcher sur ses plate bandes.

Sans se démonter elles prennent le dessus sur Alien, l’obligeant à sucer une de ses armes…

Les choses dégénèrent lorsqu’Archie fait feu sur la voiture d’Alien blessant Cotty à l’épaule. Soignée, la fille préfère rentrer chez elle, laissant ses deux copines endurcis avec leur mentor.

Après une soirée de débauche à trois autour de la piscine, Alien complètement stone et poussé par ses harpies lance un raid contre la baraque d’Archie.

Le trio arrive par la mer et ouvre le feu sur les gardes du corps du dealer.

Alien tombe rapidement, mortellement touché mais Candy et Britt continuent massacrant les durs à cuir et finissant par exécuter Archie dans son bain moussant.

Le film se conclue sur cette fin énigmatique d’une promesse d’un springbreaks qui durerait toute la vie…

En conclusion, « Spring breakers » est un film pratiquement irregardable montrant la dérive de petites minettes bien proprettes de la middle class américaine, se transformant sous l’influence d’une pulsion de danger et de violence en créature démoniaques.

Si Selena Gomez se met prudemment en retrait de cette entreprise et semble jeter l’éponge au bon moment, tous les autres acteurs jouent le jeu à fond, la palme de la pire caricature de gangsta blanc provenant à James Franco qui fait penser à Ali G ou Fatal bazooka, mis à part que ces deux films étaient des parodies.

Ordurier, provocateur et dégradant autant pour les hommes que pour les femmes qui participent à ses mascarades de fêtes, « Spring breakers » est à l’image des fêtes dont il est prétend traiter : un véritable symbole de la vacuité et de la décadence de la société occidentale et en particulier américaine !

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