The yards (James Gray)
Le cinéma sombre de James Gray avec « The yards ».
Sorti en 2000, « The yards » raconte la difficile réinsertion de Leo Handler (Mark « body building » Wahlberg) qui à sa sortie de prison pour vol de voitures, se tourne logiquement vers son cousin Willie Gutierrez (Joaquim Phoenix) qui semble lui avoir fort bien réussi dans la vie en travaillant chez son oncle Frank Olchin (James Caan), nouveau marie de sa tante Kitty (Faye Dunaway).
Olchin est le directeur d’une entreprise de travaux publics l’Electric Rail Corporation qui truste certains contrats de maintenance du métro New-Yorkais.
Après quelques hésitations, Léo qui est encore soumis à un contrôle judiciaire régulier, décide impressionné par la prestance de Willie, de suivre ses traces et découvre que son rôle dans l’entreprise est de soudoyer les conseillers municipaux de la ville comme Albert Grenada (Victor Arnold) en échange de l’obtention des 10% de contrats accordés aux entreprises minoritaires comme celles d’Olchin.
Aux cotés de Willie, Léo apprend les ficelles du métiers et participe à une opération de sabotage contre les trains de la compagnie rivale dirigé par Manuel Seqieira (Tomas Milian).
Mais l’opération tourne mal lorsque Elliott (Joe Lisi) le surveillant de la gare, refuse se laisser acheter et contraint Willie à le tuer d’un coup de couteau dans le ventre.
Alerté par l’alarme, Rifkin (David Zayas) un policier arrive sur les lieux et appréhende Léo perdu au milieu des voies ferrées.
Léo réagit aux coups de matraque, prend le dessus sur le policier et le blesse grièvement.
Paniqués par la gravité de leurs actes et les potentiels retombées d’une enquête sur l’Electric rail, les deux hommes gardent le silence, Willie renonçant à informer Olchin en pleine négociations avec les politiciens.
Léo est contraint de se cacher, puis sommé par Willie de tuer le policier dans le coma pour l’empêcher de l’identifier et de faire ainsi le lien avec le respectable Olchin.
Mais Léo demeure incapable de passer et à l’acte et prend la fuite.
Il se terre, rendant visite à sa mère, malade et Erica Stolz (Charlize Theron), la fille de Olchin et petite amie de Willie avec qui il a eu une liaison à quinze ans.
Le témoignage de Rifkin finit par inculper Leo et embarrasser Olchin qui demande des explications à Willie devant l’enquête de police qui menace de s’abattre sur lui.
Durant la discussion, le rusé Olchin glisse à Willie qu’Erica a eu une liaison avec Leo, afin d’exciter sa jalousie, ce qui fonctionne puisque le gangster voit rouge lorsqu’il trouve celle qu’il considère comme sa future femme dans le même immeuble que Leo.
Après une violente dispute, les deux hommes se rouent de coups et Léo, aidé par Erica parvient à prendre la fuite.
S’en est trop pour Willie qui charge Raymond (Andrew Davoli) de le tuer.
Mais Léo a de la ressource et blesse Raymond à l’oreille, le contraignant à la fuite.
Se sachant fait comme un rat, Léo va trouver Hector Gallardo (Robert Montano), le bras droit de Seqieira et lui propose de témoigner au procès contre Olchin afin qu’il puisse enfoncer son rival.
Sequiera qui a déjà manœuvré contre Olchin a négocié un fort pourcentage des contrats en échange de l’achat du silence de Rifkin soumis à des pressions du chef de la police et des politiciens corrompus.
Le coup de grâce intervient au procès lorsque Olchin et sa femme apprennent que Willie a tué Erica après une violente scène de jalousie en jetant son corps du haut d’un escalier.
Affecté, le couple doit quitter l’audience tandis que Léo accepte finalement de briser la loi du silence en balançant le noms des meurtriers d’Elliott, ce qui implique de fait Olchin dans un immense scandale de corruption…
En conclusion, second film de Gray, « The yards » confirme l’attrait du réalisateur pour les ambiance sombres et mafieuses de New-York.
Malgré sa grande efficacité, son esthétique soignée et la qualité d’acteurs comme Caan ou Phoenix, « The yards » apparait au final comme un film de mafieux de plus, sans réelle originalité.
Autre points négatifs pour moi, Mark Wahlberg, avec son air de paumé court sur pattes très difficile à supporter et Charlize Theron en (belle) potiche de luxe de femme de mafieux, dans un rôle réellement sans intérêt.
Et si « Little Odessa » restait finalement comme LE chef d’œuvre de Gray ?
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